Tout salaire mérite un plus

Réservé aux abonnés
Publié le 15 mars 2008
Mettre en favori

Voiture de fonction, supplémentaire santé, crèche pour les enfants… Pour recruter ses cadres, les laboratoires sont de plus en plus nombreux à proposer des avantages hors salaire.

Aujourd’hui, le salaire seul ne suffit parfois plus. « Lors des entretiens, nous énumérons les avantages proposés par les entreprises, mais ce sont ces dernières qui les proposent ensuite directement aux candidats, pour les faire basculer en leur faveur », signale Véronique Mougin, du cabinet de recrutement 3S Santé.

Le confort de travail a la cote

« Tout ce qui facilite ma vie professionnelle constitue un atout indiscutable », estime Laurent, directeur de relations avec les fournisseurs. Cela va des avantages en nature du type mobile, ordinateur portable, à « la voiture, avec carte essence et péage, à utiliser en professionnel et personnel », indique Cyril, directeur économie de santé.

C’est automatique pour certains postes. Il faut parfois le négocier. Précision de Véronique Mougin : « La voiture de fonction est généralement proposée à partir du mid-management (responsable marketing…), avec des modèles allant jusqu’à 40 000 euros. » Autre avantage prisé : la classe affaires pour les déplacements à l’étranger.

L’environnement professionnel est également mis en valeur comme « la présence de services à la personne : accueil des enfants en crèche, accès privilégié à des structures sportives, etc. », détaille Patrick Paikine, directeur « people et organisation » chez Novo Nordisk.

Publicité

Intéressement : jusqu’à 30 % de la rémunération

Les employeurs misent également sur les rémunérations « périphériques ». « Je touche une partie variable, fonction des objectifs atteints », précise Laurent. « Si elle accompagne un bon salaire, cette prime est intéressante, sinon si elle constitue un moyen de diminuer le fixe », modère Cyril. Commentaire de Patrick Paikine : « Nous proposons un système de bonus annuels liés aux performances personnelles. Le gain peut aller jusqu’à trois mois de salaire. »

Fixes ou non, les rémunérations peuvent être complétées par des dispositifs collectifs (abondement au plan d’épargne entreprise ou retraite par capitalisation). Mais de l’avis de Godefroy, responsable de relations hospitalières, « la participation et l’intéressement aux bénéfices (hors CSG et CRDS) sont les plus attractifs ». La participation est normalement automatique, en rapport avec le salaire, « soit en moyenne un mois de salaire net dans l’industrie pharmaceutique », signale Patrick Paikine. Quant à l’intéressement, il est ouvert à la négociation. En fonction du poste et de l’ancienneté, l’entreprise peut offrir des stock-options. « Ces bonus, évalués en fonction des performances personnelles et globales (progression de l’entreprise), atteignent parfois 30 % de la rémunération », rapporte Véronique Mougin.

Supplémentaire santé, surcomplémentaire retraite, aide à l’achat d’un bien immobilier…, l’éventail des avantages s’élargit continuellement. « Le nombre de RTT peut aussi être négocié », signale Véronique Perrey, chargée du recrutement chez Lipha. Soit jusqu’à vingt jours pour un cadre. « Reste que si ces plus peuvent faire pencher la balance, c’est le projet d’entreprise qui est déterminant », conclut Laurent.