SUISSE : Rémunération à l’acte : baisse de marge mais revenus maintenus

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Publié le 1 février 2003
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En 2002, les pharmaciens helvètes auront fait économiser près de 300 millions d’euros à leur système de santé. Une réussite liée pour partie à la rémunération à l’acte à laquelle ils sont soumis depuis juillet 2001. Ce mécanisme de rétribution forfaitaire est fondé sur une « taxe pharmacien » et une « taxe patient ». Le pharmacien est ainsi rémunéré sous forme de prestations des caisses pour l’activité de conseil et d’exécution d’une ordonnance (observance, effets indésirables, assistance à la prise, substitution, etc.), mais aussi pour la constitution d’un dossier patient. Il reçoit 6,45 Euro(s) par ligne d’ordonnance au titre de la « taxe pharmacien » et 11,32 Euro(s) tous les trois mois et par médecin au titre de la « taxe patient ».

La Société suisse des pharmaciens (SSPh) tire un bilan positif de l’opération qui a permis d’économiser près de 75 millions d’euros. Malgré une baisse de marge de 31 à 20 %, « les pharmaciens n’ont pas vu leur salaire baisser », assure Max Brentano-Motta, président de la SSPh. Ils gagnent autant, qu’ils vendent un médicament cher ou bon marché, en petit ou grand emballage. La SSPh, qui regroupe 1 454 des 1 646 officines du pays, souhaite encore renforcer le rôle du pharmacien en développant ses compétences de codécideur dans le domaine de la prescription. A noter que le reste des économies (225 MEuro(s)) provient du rabais de 2,7 % que les pharmaciens consentent depuis 2000 sur les médicaments soumis à ordonnance. Une méthode beaucoup plus classique pour faire des économies…

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