Grille des salaires : les non-diplômés seront-ils les grands oubliés ?

Lors de l’ouverture des négociations entre les chambres patronales et les syndicats de salariés sur la refonte de la grille de classification des salaires de la pharmacie, la  Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n’a fait aucune proposition pour les salariés non-diplômés. De leur côté, les syndicats de salariés entendent bien remettre le sujet sur la table. Pour Philippe Denry, le vice-président de la FSPF, « la priorité ​​est d’agir le plus rapidement possible sur les préparateurs et les pharmaciens adjoints si l’on veut redonner de l’attractivité à ces métiers et répondre aux besoins de fonctionnement des officines ». Stevan Jovanovic, le secrétaire fédéral de la branche Santé libérale et CFDT Santé-Sociaux, a lui bien l’intention d’ouvrir la discussion sur les salariés aux coefficients inférieurs à celui des préparateurs. « Leur grille se retrouve régulièrement en dessous du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic), après chaque nouvelle augmentation mécanique, liée au niveau de l’inflation », confirme Stevan Jovanovic, le secrétaire fédéral de la branche Santé libérale et CFDT Santé-Sociaux. Même son de cloche au sein de la branche pharmacies d’officine de Force Ouvrière. « Nous avons demandé aux chambres patronales de reprendre le travail qui avait déjà été effectué il y a deux ans, précise Olivier Clarhaut, son secrétaire fédéral. Celui-ci n’avait pas abouti, les syndicats de salariés ayant refusé de signer en l’absence d’accord sur la revalorisation des salaires des préparateurs et des pharmaciens. » Toutefois, la FSPF n’a pas entièrement fermé la porte pour la suite des négociations. « Nous sommes ouverts aux propositions des syndicats de salariés. Mais, plus il y aura de chantiers en parallèle, plus nous prenons le risque de retarder la mise en application de la refonte de la grille », a prévenu Philippe Denry.