Démission d’un salarié : une présomption qui change tout

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Démission d’un salarié : une présomption qui change tout

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Publié le 26 décembre 2022
Par Anne-Charlotte Navarro
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Débattue au parlement depuis plusieurs mois, la loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022 portant mesures d’urgence relatives au fonctionnement du marché du travail en vue du plein emploi, dite marché du travail a été publiée au Journal officiel le 22 décembre 2022. Parmi les nombreuses mesures de ce texte, plusieurs peuvent intéresser l’officine. La présomption de démission en fait partie.

Pour aider les employeurs confrontés à un abandon de poste, la loi prévoit que le salarié est présumé avoir donné sa démission lorsqu’il abandonne son poste. Ainsi, l’employeur confronté à l’absence du salarié n’a pas à le licencier. Quant au salarié considéré comme démissionnaire, il peut être privé d’allocation chômage.

Pour bénéficier de cette présomption, la loi « marché du travail » du 21 décembre 2022, prévoit que l’employeur devra faire parvenir au salarié une lettre de mise en demeure « ayant une date certaine » (soit remise en main propre contre reçu, soit recommandée avec avis de réception) en lui demandant de justifier son absence.

Le salaire aura un « délai suffisant », selon les termes de la loi pour justifier son absence. A l’expiration de ce délai, le salarié resté silencieux sera réputé démissionnaire.

Le texte de loi renvoie à un décret la précision du « délai suffisant ». Cette disposition n’est donc pas immédiatement applicable.

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