Bras de fer pour les salaires

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Publié le 18 juin 2011 | modifié le 19 août 2025
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Grogne du syndicat CFDT Santé-Sociaux. La dernière commission mixte plénière relative aux salaires en officine s’est déroulée le 13 avril dernier et n’a abouti sur aucune augmentation du point. Dans un contexte incertain, les organisations patronales « refusent de négocier la moindre augmentation de salaire tant que le ministère de la Santé et la Caisse nationale d’assurance maladie n’auront pas donné plus de visibilité quant au devenir de la pharmacie », écrit la CFDT dans un communiqué. Ils attendaient également le rapport de l’enquête sur la situation économique des pharmacies réalisée par l’IGAS, pas encore rendu.

Les syndicats réclament 10,3 % d’augmentation

« Les salariés s’inquiètent de voir leur pouvoir d’achat baisser. Leurs rémunérations sont faibles face au coût de la vie qui croît de jour en jour. » La CFDT rréclame un premier coefficient de la grille fixé à 5 % au-dessus du SMIC en vigueur, soit 1 433 € et que le coefficient 430 des pharmaciens adjoints arrive au niveau du plafond de la sécurité sociale (2 946 €). En clair, le syndicat souhaite un point à 4,52 euros contre 4,098 euros actuellement, soit une augmentation du point de 10,30 %.

Il est vrai que les trois premiers coefficients de la branche sont au SMIC (1 365 €) et que les autres sont tassés avec seulement 3 euros de différence.

Frédéric Laurent, président de l’UNPF précise « que dans le contexte actuel une telle augmentation fragiliserait l’officine, mais que les portes n’étaient pas fermées sur les négociations. Toutefois une augmentation de 10,3 % semble excessive ».

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Avec l’augmentation du SMIC au 1er juillet et de nouvelles négociations qui doivent s’ouvrir ce même mois, la grille des salaires devrait donc bouger.