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« Le déclic pourra venir des titulaires qui ne trouvent pas de repreneur »
Un grand nombre de titulaires ont misé sur la récupération du capital au moment de la vente de l’officine pour constituer un appoint ou une partie essentielle des revenus de la retraite. Il n’est donc pas question pour eux de brader la valeur de leur fonds. D’autant qu’ils sont parfois confortés par l’exemple d’une pharmacie « bien vendue » dans le périmètre de leur activité.
Mais il y a actuellement une inadéquation entre la valeur demandée par le titulaire et la capacité de remboursement d’un jeune confrère ayant un apport personnel qui n’est pas considérable. La contestation récurrente du monopole et les mauvais résultats de l’officine ne viennent qu’aggraver cette situation délicate.
Nous nous trouvons confrontés à un statu quo. Le déclic pourra essentiellement venir de titulaires de pharmacies restées trop longtemps sans repreneur ou qui se sont constitué une retraite suffisante leur permettant de subir une érosion du capital à la sortie.
En marge du débat sur la rémunération du travail et du capital, une question se pose : s’il y a moins de repreneurs pour les officines des titulaires qui partent à la retraite, cela pourrait-il menacer l’équilibre des régimes ? Non, je ne le pense pas. D’abord, pour la part gérée en répartition, il faut savoir que le régime d’assurance vieillesse de base est mutualisé sur l’ensemble des 550 000 professionnels libéraux. Un déséquilibre sur une fraction de 5 000 pharmaciens atteignant l’âge de la retraite ne jouera pas. Ensuite, pour le régime complémentaire par répartition, les réserves de plus de six années nous permettent d’absorber cet éventuel déséquilibre. Sans compter que les réformes annoncées pour l’ensemble des Français (âge légal à 62 ans et taux plein à 67 ans) vont renforcer ces réserves.
La part du régime complémentaire géré en capitalisation est donc totalement indépendante de la démographie professionnelle. En effet, la retraite est individuelle et sera reversée au cotisant à partir du propre capital qu’il se sera constitué. C’est ce qui légitime encore davantage la réforme de la classe 3 obligatoire mise en place en juillet 2009
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