Un organisme de recouvrement pour tous les pharmaciens

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Publié le 26 juin 2004
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Dans le système de santé suisse, où les prestataires de santé, qu’ils soient médecins ou pharmaciens, pratiquent le tiers payant, un organisme de recouvrement tel que l’OFAC s’impose. Mais cet organisme géré par les pharmaciens eux-mêmes est davantage qu’un simple organe de facturation (pour 12 millions de factures éditées par an, l’encaissement est de 1,25 milliard d’euros).

L’OFAC, auquel 75 % des pharmaciens sont affiliés, traite également les ordonnances, le salaire du personnel, la gestion administrative et fiduciaire. La tâche essentielle de l’OFAC reste cependant de percevoir auprès des patients le montant des prestations. Les patients, auxquels incombe un ticket modérateur de 10 % sur les frais de santé (jusqu’à un montant maximal de 437,5 Euro(s)/an), se font eux-mêmes rembourser auprès de leur caisse selon le contrat souscrit.

Le système de l’assurance maladie suisse prévoit en effet de nombreuses variantes en fonction du montant de la franchise choisie (de 250 à 937,50 Euro(s) par an). Ses primes en seront d’autant réduites. Il n’est ainsi pas rare qu’un patient paie l’intégralité de ses frais en médicaments en raison du choix d’une franchise élevée.

Quand on sait qu’il existe 98 caisses d’assurance maladie affiliées à Santésuisse, la société faîtière des assurances maladie, et que chacune d’entre elles est habilitée à établir des conventions avec ses assurés, et que, par ailleurs, certaines chaînes de pharmacies exonèrent leurs clients des deux taxes, on imagine aisément la complexité des programmes informatiques de l’OFAC ! Celle-ci ne recule devant rien : elle assure la gestion des cartes de fidélité et la mise en place d’autres outils marketing !

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L’organisme est également le seul à avoir des données concernant la compliance, y compris pour l’OTC. « Ces atouts positionnent les pharmaciens au premier plan dans l’élaboration de standards ou encore permettent d’anticiper sur les réseaux de soins », se félicite Jean-Luc Salomon, directeur de l’OFAC.