S’y retrouver dans les délivrances particulières

Réservé aux abonnés
Publié le 24 avril 2004
Mettre en favori

Depuis dix ans se multiplient les médicaments à délivrance particulière, hors stupéfiants. C’est le cas des médicaments d’exception, comme les sétrons, remboursés uniquement dans les nausées de certaines chimiothérapies et prescrits sur des ordonnances à quatre volets.

La délivrance peut également être particulière en raison des restrictions de prescription : la prescription initiale peut être uniquement hospitalière ou réservée à certains spécialistes, hospitaliers ou de ville. Le renouvellement peut être accordé à ces mêmes spécialistes, en ville ou à l’hôpital (avec ou sans autorisation de modifier le traitement initial), voire à tout généraliste. Ce cas de figure concerne principalement les médicaments issus de la réserve hospitalière. Enfin, la délivrance peut être subordonnée à la vérification de certains points particuliers mentionnés expressément sur l’ordonnance.

Le croisement de ces critères aboutit à un imbroglio, parfois dénué de logique. Lors du Rendez-vous formation « La jungle des délivrances particulières », Thérèse Dupin-Spriet, enseignante en pharmacie clinique à Lille, a donné des éléments pour mieux s’y retrouver, et surtout disposer d’une documentation fiable et à jour. Elle a présenté un logiciel de dispensation assistée par ordinateur, organisé pour les médicaments à délivrance particulière disponible gratuitement sur le site de la Faculté de pharmacie de Lille*.

* http://www.pharmacie.univ-lille2.fr, rubrique « Sites hébergés/Dispensation assistée par ordinateur ».

Publicité

Trois cas de figure

– Médicaments d’exception

Le remboursement n’est accordé que dans le cadre de certaines pathologies. Prescription sur ordonnance à quatre volets. Exemples : Actos, Betaferon, Caverject…

– Médicaments à surveillance particulière par le pharmacien

La délivrance ne peut s’effectuer que si toutes les mentions adéquates figurent sur l’ordonnance (test de grossesse négatif, formule leucocytaire normale, information du patient…). Exemples : Leponex, Roaccutane…

– Médicaments à prescription restreinte

Seuls les médecins hospitaliers ou certains spécialistes hospitaliers ou de ville sont habilités à prescrire. Le renouvellement peut ou non être restreint. Exemples : Agénérase, Copegus, Ebixa…