Fin de vie : les médicaments de sédation profonde bientôt disponibles en ville

© Fin de vie, soins palliatifs, sédation profonde, HAS, midazolam, ministère de la santé - KatarzynaBialasiewicz/iStock

Fin de vie : les médicaments de sédation profonde bientôt disponibles en ville

Publié le 10 février 2020
Par Anne-Hélène Collin
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La Haute Autorité de santé (HAS) recommande la dispensation en ville des médicaments de sédation profonde utilisés dans l’accompagnement des patients en fin de vie, et demande une modification de la règlementation pour ces médicaments jusqu’à présents utilisés en milieu hospitalier.

La sédation profonde et continue est un droit prévu par la loi Claeys-Léonetti du 2 février 2016. Dans ses recommandations publiées ce 10 février, la Haute Autorité de santé (HAS) positionne notamment les différents traitements médicamenteux pour la sédation profonde, continue et maintenue jusqu’au décès, sur décision collégiale : midazolam par voie injectable (anesthésiant) en première intention, puis la chlorpromazine et la lévomépromazine (antipsychotiques) en seconde intention. La kétamine, le propofol, le phénobarbital, le gamma hydroxybutyrate de sodium et la dexmédétomidine peuvent être utilisés dans certaines situations particulières. Ces médicaments n’ont pas l’autorisation de mise sur le marché pour cette indication. Pour le moment.

Dans un communiqué publié dans la foulée par le ministère de la Santé, qui salue la positon de la HAS, Agnès Buzyn annonce autoriser « d’ici quatre mois » la dispensation en ville du midazolam sous forme injectable aux médecins qui prennent en charge des patients en fin de vie à leur domicile. « L’ANSM procédera à une modification de son AMM. Le ministère des Solidarités et de la Santé définira un parcours sécurisé prévoyant notamment, pour les situations nécessitant une démarche collégiale, l’obligation pour le prescripteur de passer convention avec une équipe mobile ou un service hospitalier de soins palliatifs », explique le ministère. Sans préciser pour l’instant quel rôle y jouera le pharmacien d’officine.


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