Dispensation à l’unité : réflexion en cours au ministère de la Santé

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Dispensation à l’unité : réflexion en cours au ministère de la Santé

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Publié le 19 février 2019
Par Anne-Hélène Collin
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En réponse au référé de la Cour des comptes appelant à mettre en place la dispensation à l’unité des antibiotiques en officine pour lutter contre la surconsommation, le ministère de la Santé confirme au Moniteur des pharmacies le 19 février que « cette action est à l’état de réflexion au sein du ministère, notamment sur sa faisabilité et ses modalités. »

Ce ne sont visiblement là que les prémices d’une potentielle nouvelle mission : « Quand les réflexions seront plus avancées une concertation des parties prenantes, dont les pharmaciens, aura lieu afin de construire un modèle concerté », précise le ministère. Toutefois, tous les antibiotiques ne seront « pour l’instant » pas concernés.

14 antibiotiques avaient été inclus dans l’expérimentation menée dans 4 régions en 2017 par l’Inserm : amoxicilline + acide clavulanique, céfixime, cefpodoxime, céfotiam, ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine, loméfloxacine, péfloxacine, moxifloxacine, norfloxacine, énoxacine, fluméquine, thiamphénicol. Si la dispensation à l’unité avait alors permis d’économiser près de 10 % du nombre de comprimés délivrés, l’équipe en charge de l’évaluation avait également mis en évidence une augmentation de la charge de travail des pharmaciens. Et avait estimé qu’en cas de généralisation de la dispensation à l’unité à toute la France, le prix des médicaments devrait être renégocié et la rémunération des officinaux discutée avec l’Assurance maladie. 

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