Biosimilaires : le frein des règles de prescription

© Crusia, biosimilaire de Lovenox - DR

Biosimilaires : le frein des règles de prescription

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Publié le 1 avril 2019
Par Anne-Charlotte Navarro
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Alors que la profession attend la publication du décret d’application qui permettrait aux pharmaciens de substituer les médicaments biosimilaires, d’autres textes pourraient venir interdire cette substitution. 

L’article L. 5121-1-2 du Code de la santé publique dispose que les prescriptions médicales doivent être réalisée en dénomination commune internationale (DCI), sauf pour les biosimilaires. Cette exception, ajoutée par la loi du 26 janvier 2016 dite de modernisation de notre système de santé, est « sans logique médicale et le fruit du lobby des laboratoires »,  en conclut Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Ainsi, une prescription en DCI d’un médicament biosimilaire ne peut pas être dispensée à la pharmacie. Le médecin est obligé d’indiquer le nom de la marque souhaitée pour permettre la délivrance. « Cette situation est paradoxale. Depuis des années, la prescription en DCI est devenue la norme et la règle. Les laboratoires sur ce marché particulier ont réussi à réinventer le droit des marques ! », s’insurge également Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats des pharmaciens d’officine (USPO). 

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