- Accueil ›
- Législation ›
- Dispensation ›
- Autorité de la concurrence : maintien du monopole mais dispensation dans les grandes surfaces
© concurrence - DR
Autorité de la concurrence : maintien du monopole mais dispensation dans les grandes surfaces
« Renforcer le rôle du pharmacien avec maintien du monopole de dispensation du médicament ». C’est l’une des idées-forces de l’avis de l’Autorité de la concurrence (ADLC) sur la distribution du médicament, présenté ce matin du 4 avril. Une bonne nouvelle pour les pharmaciens ? Pas vraiment, car le monopole de dispensation n’est pas celui des médicaments. « La France est l’un des rares pays à maintenir le double monopole du pharmacien : celui du pharmacien qui dispense et celui de l’officine possédée par un pharmacien », a expliqué Isabelle de Silva, présidente de l’ADLC. Et d’ajouter aussitôt : « Le monopole du médicament sous la responsabilité du pharmacien apparaît indispensable. En revanche, sur la vente en officine, le modèle français pourrait être assoupli. Dans les pays où l’ouverture du monopole a eu lieu, les prix ont baissé de 10 à 15 %. L’ouverture donne une dynamique concurrentielle sur les prix mais sur l’accueil et le service. » L’ADLC propose donc la vente de médicaments PMF mais aussi de dispositifs médicaux de diagnostic in vitro (autotests de dépistage VIH, lecteurs de glycémie, dosage du cholestérol, etc.), de certaines plantes médicinales inscrites à la Pharmacopée et de certaines huiles essentielles réservées à la vente en officine dans les parapharmacies et les grandes surfaces. Sous certaines conditions :
- présence obligatoire et continue d’un pharmacien inscrit à l’Ordre sur les lieux de vente ;
- vente au sein d’un espace dédié, identifié et délimité, avec facturation propre ;
- indépendance du pharmacien avec interdiction de fixer des objectifs de vente, co-responsabilité avec le gérant de la grande surface ;
- déclaration de ces nouveaux lieux de dispensation et inspection par les autorités de santé.
Interrogée par Le Moniteur des pharmacies sur le fait que ces « endroits dédiés » devraient être considérés comme des établissements pharmaceutiques soumis à autorisation, Isabelle de Silva a expliqué qu’il serait « logique qu’il y ait un contrôle à l’installation comme pour les officines » afin de ne pas déstabiliser le maillage officinal. « Cela pourrait être un motif de refus », a-t-elle précisé, tout en rappelant les difficultés de reprise d’un certain nombre d’officines (par exemple, les petites officines dans les grandes villes).
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
