- Accueil ›
- Législation ›
- Dispensation ›
- Au cours de la dispensation d’un antimitotique, j’ai prononcé le mot « cancer », ai-je commis une faute professionnelle ?
Au cours de la dispensation d’un antimitotique, j’ai prononcé le mot « cancer », ai-je commis une faute professionnelle ?
Réponse. La connaissance de la maladie, déduite de l’ordonnance, est par nature confidentielle. Dans ce sens, le Code de déontologie rappelle au pharmacien qu’il doit « s’abstenir de formuler un diagnostic sur la maladie au traitement de laquelle il est amené à collaborer ». Le pharmacien doit donc rester prudent avec le patient (ou le porteur de l’ordonnance) et ses commentaires ne peuvent dépasser le cadre du traitement, d’autant que le médecin peut avoir caché une partie de la vérité à son patient. La ligne à ne pas franchir est donc ténue. Car la révélation d’une information soumise au secret professionnel est punie jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. Peu importe que la divulgation résulte d’une intention, d’une négligence ou d’une simple méprise.
Sources : article R.4235-63 du Code de la santé publique ; article 226-13 du Code pénal ; « Le secret professionnel » par le Pr Eric Fouassier, novembre 2000.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
