Polémique sur les remises des génériques

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Publié le 21 novembre 2009
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L’Autorité catalane de la concurrence (Acco) vient de publier un rapport selon lequel les génériqueurs espagnols offriraient aux pharmacies des discounts pouvant aller jusqu’à 70 %. D’après ses calculs, le discount moyen pour les huit génériques les plus vendus dans le pays s’élèverait à 40,8 %. Cette pratique est théoriquement restreinte depuis 2005, mais le rapport indique que « les labos remettent des factures avec le prix réel des génériques et appliquent les discounts a posteriori ».

Changer de modèle pour réduire les inégalités

Une ristourne qui ne bénéficie en aucun cas au consommateur final. Afin de remédier à cette situation, dont la première victime serait la Sécurité sociale, l’Acco incite le gouvernement à adopter l’un des trois systèmes prévalant en Europe : le suédois (qui oblige les pharmaciens à vendre le générique le moins cher), le britannique (qui tolère les discounts mais dans le cadre d’une supervision par un observatoire et moyennant redistribution postérieure à la Sécurité sociale) ou l’allemand, le belge et le hollandais (remplacement du prix de référence par un système d’adjudication aux labos les mieux offrants de certains principes actifs). « Cela permettrait de corriger les inégalités et de promouvoir la libre concurrence », estime Arseni Gibert, président de l’Acco.

D’après lui, le système en vigueur favorise l’inégalité de traitement entre Communautés autonomes, de sorte qu’un Andalou a un accès plus large aux génériques qu’un Catalan, par exemple. Toutefois, le syndicat Farmaindustria milite pour le maintien de prix de référence révisés périodiquement. Et, compte tenu de la crise que traverse l’Espagne, son poids économique (38 000 emplois, 1 milliard annuel d’investissements en R#amp;D) pèsera sans doute lourd dans la balance…

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