Un accord pour mieux prévenir les risques liés à la santé

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Publié le 27 mars 2010
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Debout toute la journée, confrontée à des patients souffrant de pathologies lourdes, l’équipe officinale est sujette au stress et aux maladies professionnelles. Conscients de la nécessité de prévenir les risques liés à la santé du personnel, les syndicats patronaux et salariés (FSPF, UNPF, USPO, CGC, CGT, FO, CFTC, CFDT) ont récemment signé un accord collectif « relatif à l’amélioration des conditions de travail ». Objectif : mieux évaluer les risques en matière de santé et de sécurité au travail, mais également faciliter l’accès à l’emploi des handicapés. « Certes les pharmaciens disposent depuis longtemps du document unique d’évaluation des risques professionnels. Mais cette obligation légale a été appliquée jusque-là de façon marginale », note Patrick le Métayer, responsable syndical Force Ouvrière (FO). Or, cet accord, qui est en cours d’extension, sera applicable à toutes les officines dès sa publication au Journal officiel.

Une piqûre de rappel

L’accord est une façon de rappeler à tous les titulaires l’obligation de prévenir les problèmes de santé au travail de leurs salariés. « Il appartient au pharmacien titulaire, lit-on dans le texte, d’organiser l’évaluation a priori des risques », avec, au final, la mise en place d’un plan de prévention. Il est dit notamment qu’il doit afficher les consignes de sécurité élémentaires (pour les matières inflammables par exemple) et mettre en place un suivi médical pour ses équipes. Une attention particulière doit également être portée pour prévenir le stress au travail, qui peut être détecté par un niveau élevé d’absentéisme ou de relations difficiles avec la clientèle. « Dès qu’un problème de stress au travail est identifié, une action doit être entreprise pour le prévenir, l’éliminer, ou à défaut, le réduire », peut-on lire dans l’accord.

Cet accord, élaboré en concertation avec le service de médecine du travail de l’Action sociale pharmaceutique, a été repris par d’autres branches. « Il n’y a pas de sanctions prévues mais l’employeur est responsable des conditions de travail de ses salariés et doit prendre en compte le phénomène de stress », rappelle Patrick le Métayer.

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