Tous ensemble, tous ensemble, tous…

Il ne fallait pas être devin pour connaître d’avance la réponse des autorités concernant notre marge évidemment insuffisante, vu l’état dramatique de nos finances publiques. Aucune rallonge n’est donc possible ; elle serait politiquement malvenue vis-à-vis d’une opinion publique très remontée contre la gouvernance actuelle. En revanche, la Big Pharma qui, en vingt-deux ans, a fait passer sa part de 56 % à 73 % du prix HT du médicament (officine 21, grossiste 6), […] doit être mise à contribution […]. Une baisse de 10 % du prix industriel des médicaments paraît tout à fait justifiée, correspondant à la moitié des dépenses de promotions, soit in fine 4 points des 73 %. Elle permettrait d’augmenter de 10 % en valeur la marge actuelle des pharmaciens et des grossistes tout en dégageant 1,2 milliard d’économie pour la Sécurité sociale. Nos deux marges, officine et répartition, doivent retrouver une linéarité et non pas une constante dégressivité qui ne profite qu’à l’industrie, sauf pour les spécialités chères où un honoraire indexé périodiquement paraît indiqué, honoraire de gestion et de stockage pour le grossiste, honoraire de délivrance pour le pharmacien, le paiement du produit aux laboratoires revenant aux organismes sociaux. Je ne crois pas une minute à une rémunération issue de la loi HPST qui est déjà une pratique courante chez nombre d’officinaux, ce qui est parfaitement normal […]. Nos trois syndicats officinaux se sont enfin assis autour de la même table, il convient d’y inviter la chambre de la répartition et réaliser ainsi une coalition forte pour rétablir les équilibres nécessaires, dans l’intérêt du plus grand nombre.