Les pharmacies des Pays de la Loire voient rouge

Réservé aux abonnés
Publié le 16 juillet 2011 | modifié le 18 août 2025
Mettre en favori

Chiffres alarmants ! Sur les 261 pharmacies que compte le département du Maine-et-Loire, 10 font l’objet d’une procédure collective. Ce département des Pays de la Loire n’est pas le seul touché, puisque 50 pharmacies en Loire-Atlantique, 10 en Mayenne, 15 en Sarthe et 10 en Vendée sont également engagées dans de telles procédures.

Pour rappel, les procédures collectives regroupent indifféremment la procédure de sauvegarde, le redressement judiciaire et la liquidation judiciaire. Ces chiffres issus d’un sondage auprès des pharmacies de la région doivent être corroborés par le tribunal du commerce. « C’est un phénomène nouveau et inquiétant, indique Denis Macé, président de la chambre syndicale des pharmaciens (FSPF) du Maine-et-Loire et titulaire à Beaucouzé (49). La dernière fermeture d’une pharmacie pour liquidation judiciaire dans le Maine-et-Loire remonte à 1999. »

Médicament ou para, le dilemme

La surdensité en milieu urbain n’est-elle pas à mettre en cause ? Effectivement, les pharmacies urbaines sont les plus touchées. C’est notamment le cas à Nantes où les pharmacies souffrent, en sus de la concurrence des prix sur le non-remboursable, de la trop forte concentration dans les centres-villes. « La difficulté de ces officines provient notamment de la concurrence entre les pharmaciens qui misent sur le cœur de métier, c’est-à-dire le médicament, représentant environ 80 % de leur chiffre d’affaires, et ceux qui préfèrent attirer la clientèle à travers le non-remboursable et notamment la parapharmacie qui est plus rémunératrice », renchérit l’officinal qui confirme que ces derniers captent du même coup les prescriptions.

Publicité