Comment fonctionne l’AGENCE

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Publié le 30 juin 2012
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Avant d’envoyer un intérimaire, une agence d’intérim s’enquiert, entre autres, des motifs du recours à ses services. Quant aux titulaires, ils ne doivent pas manquer de comparer le coût de l’agence par rapport à un CDD. Explications.

Un pharmacien remplaçant ne quitte pas son poste s’il ne reste que des préparateurs à l’officine. Ou il reste, ou il ferme l’officine. Les titulaires connaissent déjà les limites de la mission qui est impartie aux intérimaires, explique Caroline Salotti (L’Appel médical). Nous jouons la carte de la transparence avec les candidats et avec les officines ». En effet, avant d’engager un intérimaire, une agence d’intérim demandera à ce que figurent sur le contrat de travail les motifs du recours : congé maladie, congé maternité, vacances, surcroît temporaire d’activité, attente d’un CDI… Elle vérifie également que les obligations de présence d’un pharmacien sont bien respectées. C’est d’autant plus nécessaire que l’agence, en tant qu’employeur, porte en partie la responsabilité civile de la personne qu’elle envoie en mission.

Céline, pharmacienne intérimaire, apprécie ces dispositions lui permettant « une pratique plus cadrée que celle d’une adjointe en CDI ». Les agences se prévalent de critères de recrutement stricts. Et assurent, en outre, un rôle de conseil auprès des titulaires, comme l’explique Caroline Salotti : « Elles peuvent effectuer des simulations budgétaires afin de comparer le coût d’un CDD et d’une mission d’intérim. » En effet, pour le titulaire, passer par une agence a un coût, celui du travail de celle-ci : recherche des candidats, y compris en urgence, recrutement, organisation du planning, gestion des payes et des déclarations sociales… Véronique Vidal, titulaire à Aulnay-sous-Bois, apprécie : « On a juste à payer la prestation de l’agence qui est déductible des frais généraux ».

Côté adjoints, l’inscription en agence est gratuite, les intérimaires relevant à la fois des deux conventions collectives, celle de la pharmacie d’officine et du travail temporaire. A ce titre, « ils bénéficient de formations continues et ont accès à des prestations telles que mutuelle, crédit logement… par le biais du Fonds d’action sociale du travail temporaire », commente Jean-Luc Sicnasi (3S Santé).

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