Les BPP sur les bancs de la fac

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Publié le 16 février 2008
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En partenariat avec l’Inspection de la pharmacie et la CNAM, l’Association des maîtres de stage d’Auvergne a organisé le 12 février, à la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand, une conférence attendue sur les bonnes pratiques de préparation.

Comme dans l’industrie ou à l’hôpital, la qualité s’impose naturellement en milieu officinal. » Pour Brigitte Vennat, professeur de pharmacie galénique à l’UFR de pharmacie de Clermont-Ferrand, vice-présidente de l’Association des maîtres de stage d’Auvergne (AMS) et cheville ouvrière de cette conférence-formation, le texte des bonnes pratiques de préparation (BPP) publié au Journal officiel le 21 novembre dernier s’inscrit donc dans l’ordre des choses.

L’Université avait déjà anticipé l’officialisation de ces BPP en les enseignant aux étudiants. Mais leur actualisation est encore trop souvent méconnue dans les pharmacies, ex

té celles qui assurent la sous-traitance des préparations magistrales. Ainsi, de nombreux pharmaciens se demandent s’ils vont pouvoir continuer à exécuter des préparations dans un cadre normatif aussi contraignant.

Des normes faciles à mettre en oeuvre

« Selon les textes, les pharmaciens ne peuvent se soustraire à l’acte de préparation que par défaut de moyens techniques adaptés. Nous leur avons démontré le 12 février que les normes ne sont pas si draconiennes, insiste Brigitte Vennat. Beaucoup d’interprétations ont été faites sur la base d’extraits du texte sortis de leur contexte. L’objectif de cette conférence est de rassurer et de dire que si la sous-traitance est désormais reconnue, elle nécessite le respect d’une procédure qui réponde également aux impératifs d’une démarche de qualité. »

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Une formation étendue à toute la région Auvergne

En Auvergne, la plupart des prescriptions de préparations concernent la dermatologie, les bains de bouche et des gélules. Si les premières ne posent généralement pas de problème, il n’en est pas toujours de même pour les bains de bouche qui nécessitent souvent le déconditionnement de spécialités. « Faut-il laisser au patient le soin de faire lui-même sa préparation, ou ne peut-on faire autrement que de se mettre en marge d’une loi qui n’a pas été aménagée ? », interroge Brigitte Vennat.

Mêmes difficultés pour les « oubliés du médicament », les enfants, pour lesquels de nombreuses spécialités n’existent pas sous une forme pédiatrique !

Sur les quelque 300 maîtres de stage que compte l’Auvergne, près de la moitié a répondu à une enquête préalable justifiant l’organisation de cette première formation, intitulée « Préparations à l’officine : faire ou faire faire ? ». « Nous allons dans un deuxième temps décliner cette formation dans chacun des quatre départements auvergnats en l’ouvrant à tous les pharmaciens d’officine », confirme Brigitte Vennat. Marie-Paule Pouget (maître de conférences en pharmacie galénique), Dominique Lalle (pharmacien inspecteur de santé publique), Danielle Chabrol (pharmacien-conseil) et Marie-Hélène Papon (officinale, présidente de l’AMS Auvergne) sont à ses côtés.