Comment réduire ses impôts en 2014 ?

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Publié le 23 janvier 2014
Par Francois Pouzaud
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Le budget 2014 promet encore de nouvelles hausses d’impôts. Mais, face à cette envolée fiscale, subsistent quelques solutions efficaces pour réduire la note. Sélection des produits défiscalisants.

Réduire ses impôts sur le revenu et se constituer un capital

Investir en loi Duflot. Acheter un bien et le donner en location durant neuf ans. Prérequis. Bien répondant à des critères thermiques, énergétiques, plafonds de loyer et de ressources à respecter (pour le locataire). Réduction d’impôt de 18 % sur neuf ans.

Notre conseil. Étudier la rentabilité avant de se lancer.

Investir en loi Malraux. Acheter un bien immobilier ancien à rénover, situé dans une zone protégée et le donner en location durant neuf ans. Réduction d’impôt appliquée au montant des travaux (sur 3 ans maximum).

Notre conseil. Préférer le secteur sauvegardé (réduction de 30 %) et l’achat en vente d’immeuble à rénover.

Exemple. Achat d’un appartement pour 242 537 € dont 145 165 € de travaux. Économies d’impôts sur les trois premières années estimées à 43 946 €. Coût de l’opération sur dix-sept ans estimé à 164 934 € (avec un apport de 107 537 €).

Miser sur le déficit foncier. Gommer la fiscalité des revenus fonciers imposés jusqu’à 60,50 % (taux de votre tranche marginale + 15,5 % de CSG/CRDS) en achetant un bien à rénover. Travaux déductibles des revenus fonciers et du revenu global dans la limite de 10 700 €.

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Exemple. Souscription des parts de SCPI de déficit foncier d’un montant de 40 000 €.

Économies d’impôts sur les deux premières années estimées à 12 200 €.

Notre conseil. Bénéficier de ces dispositifs en souscrivant des parts de SCPI avec des budgets plus modestes, économies d’impôts dès l’année de souscription.

Acquérir un bien en nue-propriété (sur quinze, dix-huit à vingt ans) à crédit et bénéficier d’une décote sur le prix d’achat jusqu’à 35-50 %. Au terme, retour en pleine propriété. Réduction des revenus fonciers existants grâce aux intérêts d’emprunt.

Notre conseil. Choisir des immeubles patrimoniaux ou à potentiel (cœur de ville).

Créer un FIP (Fonds d’investissement de proximité)/FCPI (Fonds commun de placement dans l’innovation). Composés à 60 % minimum de PME non cotées et à 40 % maximum en placements divers. Réduction d’impôt sur le revenu jusqu’à 2 160 € (4 500 € pour un couple).

Notre conseil. Gains potentiels élevés mais placement risqué.

Réduire son impôt sur le revenu, son ISF et préparer sa retraite

Ouvrir des contrats d’épargne retraite Madelin/PERP (plan épargne retraite populaire). Ce sont des contrats de capitalisation avec des avantages fiscaux à l’entrée (cotisations déductibles). Capital constitué non imposable à l’ISF durant la phase d’épargne et après sous certaines conditions (détention depuis plus de 15 ans…)

Inconvénient. Sortie en rente mais possibilité de panacher ces deux supports afin de bénéficier de la plus grande liquidité du PERP.

Exemple. Versements de 1 000 €/mois, soit 12 000 €/an. Économie d’impôts annuelle estimée à 4 920 € (pour une tranche d’imposition à 41 %).

Réduire son patrimoine taxable à l’ISF et constituer un patrimoine immobilier

Acquérir un bien en nue-propriété (sur 15, 18 ou 20 ans) au comptant. Décote sur le prix d’achat. Au terme, retour en pleine propriété. Non imposable à l’ISF.

Exemple. Patrimoine de 1 420 438 € imposable à l’ISF, achat d’un bien en nue-propriété (décote de 45 %) : 172 000 € (valeur pleine propriété : 312 727 €). Patrimoine de 1 248 438 € exonéré d’ISF.

Penser au FIP et FCPI anti-ISF. Investis dans des PME non cotées à 60 % minimum. Réduction d’ISF de 50 % sur ce pourcentage (quote-part représentée par ces PME non imposables à l’ISF les années suivantes).

Profiter des plus-values immobilières. Jusqu’au 31 août 2014, abattement de 25 % et exonération de taxation après vingt-deux et, pour les CSG/CRDS, après trente ans.