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Financement de l’apprentissage : une baisse si incompréhensible que le doute plane
La Fédération nationale FO des métiers de la Pharmacie, LBM, Cuir & Habillement, alerte sur la réduction des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage. L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) sont aussi montées au créneau auprès des pouvoirs publics. En espérant qu’il s’agit d’une coquille dans le texte !
Un projet de décret prévoit que le contrat d’apprentissage pour préparer le diplôme d’études universitaires scientifiques et techniques (Deust) de préparateur/technicien en pharmacie serait désormais financé par l’Opco des Entreprises de proximité (Opco-Ep) à hauteur de 3 327 € par an, au lieu de 9 500 €. Soit une baisse de 65 %. La Fédération nationale FO des métiers de la Pharmacie, LBM, Cuir & Habillement a donc alerté sur le danger qu’une telle baisse de prise en charge représentait pour la branche. Un discours repris par les syndicats de pharmaciens titulaires. « Une telle réduction signifie la fin de l’apprentissage et des préparateurs », déclare Pierre-Olivier Variot, président de l’USPO. Et d’ajouter : « Nous avons dès le 4 septembre réagi très fort auprès du ministère ». Pour la FSPF, « cette baisse signerait la mort du Deust, nouvelle formation universitaire tout juste généralisée et que la profession a appelée de ses vœux durant plusieurs années. En effet, un tel niveau de prise en charge impliquerait un reste à charge par jeune formé qu’aucun organisme de formation ne pourrait financièrement soutenir ». Le syndicat est également monté au créneau et se dit « entièrement mobilisée, au côté de l’U2P [Union des entreprises de proximité, NdlR], pour obtenir l’abandon de cette mesure brutale et contraire à la volonté des pouvoirs publics de renforcer le rôle des pharmacies d’officine dans le parcours de soins ».
Une erreur de frappe ?
Le décret doit paraître cette fin de semaine ou au début de la semaine prochaine. Et il s’appliquerait aux contrats signés après sa parution au Journal officiel et non aux contrats en cours. Syndicats de salariés et de pharmaciens espèrent que le montant de la baisse sera corrigé dans la version définitive. Pierre-Olivier Variot et Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de la branche Pharmacie d’officine, pensent que le chiffre de 3 327 € indiqué dans le projet de texte pourrait être une erreur de frappe, tellement la baisse paraît « incroyable ». D’autant que si une réduction des niveaux de prise en charge (NPEC) des contrats d’apprentissage était bien prévue, elle devait être de 10 % environ. Mais dans le doute, les syndicats préfèrent intervenir face à une telle diminution. Mieux vaut prévenir que guérir. Surtout que, selon Olivier Clarhaut, « l’apprentissage reprend ».
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