Une inadéquation des coefficients fréquente chez les préparateurs

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Publié le 3 février 2018 | modifié le 30 décembre 2024
Par Francois Pouzaud
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Alors que la valeur du point vient d’être revalorisée pour rendre la branche pharmacie plus attractive (voir Le Moniteur des pharmacies 3209 du 27 janvier 2018), l’étude statistique réalisée en 2017 par l’Observatoire des métiers des professions libérales et publiée le 29 janvier dernier sème le trouble : elle met en relief des discordances entre la grille des salaires officielle et la rémunération des salariés dans la réalité. Ayant recueilli des réponses auprès de 153 employeurs et 1365 salariés, l’un des volets de cette étude avait pour but de comparer les coefficients déclarés par les uns et les autres avec un coefficient théorique tenant compte de l’ancienneté (ou de la pratique professionnelle) et du niveau des diplômes. Il ressort que 45 % des préparateurs en pharmacie ont un coefficient déclaré en adéquation avec les coefficients prévus par la convention collective nationale. Pour l’autre fraction des préparateurs, un tiers des coefficients sont sous-cotés et un quart surcotés. La situation de sous-cotation est plus fréquente chez les salariés aux premiers coefficients de la grille avec toutefois des écarts de faible ampleur. Dans 76 % des cas de sous-cotations, l’écart constaté avec le coefficient théorique est d’une seule tranche de coefficient. De la même façon, mais dans l’autre sens, les préparateurs sont surcotés au coefficient immédiatement supérieur. Du côté des adjoints, seulement 9 % sont sous-cotés, et même 26 % d’entre eux sont surcotés. Malgré les réserves que peut susciter une telle étude fondée sur le déclaratif des salariés, une enquête de FO-Pharmacie qui sera divulguée prochainement confirme cette tendance, faisant état respectivement de 25 % de préparateurs et 15 % adjoints sous-cotés.

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