Le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer ne passe pas

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Publié le 1 mars 2019
Par Anne-Hélène Collin
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Le déremboursement total des médicaments anti-Alzheimer (donépézil, mémantine, galantamine et rivastigmine) en août dernier pèse lourd dans le portefeuille des patients : selon l’association France Alzheimer et maladies apparentées, qui a interrogé 2 547 personnes (84 patients et 2 463 aidants) à l’automne 2018, 20 % des patients ont arrêté leur traitement médicamenteux devenu trop coûteux, quand 10 % songent à l’arrêter prochainement. Cependant, les répercussions ne sont pas qu’économiques. Le même sondage démontre que l’arrêt brutal des traitements est à l’origine d’une aggravation précipitée des troubles pour 52 % des personnes interrogées, ainsi que de la rupture du lien thérapeutique entre le patient et son médecin pour 38 % des patients (7 % des patients envisagent de ne plus consulter leur médecin). Le service médical rendu des médicaments anti-Alzheimer n’était peut-être pas si insuffisant, au vu des résultats. Pour en être certaine, l’association a mis sur la table 200 000 € pour financer une étude clinique dont le but est d’évaluer, pendant 3 ans, les effets d’une prise quotidienne de donépézil contre placebo, sur les capacités cognitives des patients. Un projet qui «   a pour but de fournir de nouveaux résultats concrets pouvant mener à la décision de rembourser à nouveau ces médicaments   », explique France Alzheimer. §

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