La mystérieuse pathologie respiratoire des vapoteurs

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Publié le 13 septembre 2019
Par Anne-Hélène Collin
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Fin août, les Etats-Unis alertaient sur de sévères symptômes respiratoires pouvant être liés à l’utilisation de cigarettes électroniques : toux, difficulté à respirer, dyspnée et douleur thoracique d’apparition progressive, pouvant s’accompagner de nausées, de vomissements, de diarrhées, de fatigue ou de fièvre, avec perte de poids. Le 6 septembre, les Centers for disease control and prevention comptabilisaient 450 cas et 5 décès dans 33 états et un territoire américains. Si une exposition chimique semble davantage être en cause, aucun composé commun à l’ensemble des cas n’est pour l’instant identifié. Les autorités sanitaires privilégient la piste du tétrahydrocannabinol (THC), mais pas que : «   La plupart des échantillons positifs pour le THC contenaient aussi des quantités significatives d’acétate de vitamine E   », notent-elles, en incitant les vapoteurs à éviter en particulier les produits contenant de l’huile de THC, surtout ceux achetés dans la rue. Pour expliquer la mystérieuse maladie, des chercheurs avancent l’hypothèse d’une pneumopathie lipidique exogène aiguë : l’aspiration d’huile dans les poumons provoquerait une inflammation locale perturbant les échanges gazeux. Le mystère fait tache d’huile jusqu’en France. La Direction générale de la santé a saisi le 3 septembre plusieurs sociétés savantes, les appelant à signaler d’éventuels cas. A ce jour, si aucun cas n’a été répertorié, les instances sanitaires restent sur le qui-vive.§

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