Covid-19 : un ver marin, des morts et une suspension d’essai clinique

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Covid-19 : un ver marin, des morts et une suspension d’essai clinique

Publié le 10 avril 2020
Par Anne-Hélène Collin
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La molécule M101, transporteur universel d’oxygène issue du ver marin Arenicola marina, ne sera peut-être pas la solution pour traiter la détresse respiratoire et éviter le recours aux respirateurs chez les patients Covid-19. L’Agence nationale de sécurité des médicament a décidé, le 8 avril, de suspendre le protocole Monaco de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui testait la molécule. Le motif ? Une étude non clinique chez le porc de 2011, dont l’ANSM n’avait pas eu connaissance avant de donner son accord pour l’essai clinique, avait démontré « une létalité de 100 % dans le bras M101 ».

« Cette étude préclinique portait sur un produit non pharmaceutique totalement différent du produit actuel et n’avait pu, à l’époque, conclure au bénéfice ou à l’absence de bénéfice du produit sur un modèle particulier de choc hémorragique létal, tient à préciser Hemarina, la société bretonne qui a développé la molécule. Les essais de M101 ont été conduits par la suite avec succès sur des patients pour des indications de greffes, tenaient compte de ces éléments, et adoptaient un protocole et une formulation très différents. »

De nouveaux éléments ont été portés à la connaissance de l’Agence.

L’essai n’avait pas débuté, aucun patient n’avait reçu ce produit expérimental, a fait savoir quant à elle l’AP-HP dans son communiqué du 9 avril.

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