Epidémie, baisse d’activité, personnel : comment les pharmaciens ont géré la situation

La baisse d’activité en avril a conduit les titulaires à prendre un certain nombre de dispositions ayant trait à l’organisation de leur pharmacie et à leur personnel. Selon un sondage réalisé par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) auquel ont participé 3 500 officinaux, un répondant sur deux déclare avoir adapté ses horaires d’ouverture pendant la période de confinement.

Concernant les mesures d’aide mises en place par l’Etat, 20 % des pharmaciens sondés ont eu recours à l’activité partielle tandis que 40 % ont été confrontés à un ou plusieurs arrêts de travail de collaborateurs liés à la covid-19 : salariés malades pendant la période de confinement (8 % des réponses), retrait de salariés atteints de certaines affections chroniques, arrêts pour garde d’enfants en bas âge… Le personnel a été fidèle au poste, seulement 2 % ont usé de leur droit de retrait.

Alors qu’avec la baisse d’activité, la période ne se prête pas aux gratifications, 15 % des titulaires ont déjà versé une prime d’activité (prime exceptionnelle de pouvoir d’achat exonérée de charges et d’impôt) à leurs salariés et 40 % envisagent de la verser (pour rappel, elle doit être attribuée avant fin août 2020).

En première ligne dans la lutte contre l’épidémie, les équipes ont été exposées au risque de contamination. 8,2 % des titulaires ont signalé qu’un ou plusieurs membres de leur personnel ont été touchés par le nouveau coronavirus, soit une proportion supérieure à la part de personnes contaminées dans la population générale (4,4 % selon une modélisation de l’Institut Pasteur publiée dans la revue Science ce 13 mai). Les mesures barrières en officine ne devraient pas faiblir de sitôt !