Entretiens : et si le pharmacien accompagnait aussi les patients diabétiques ?

Les patients diabétiques doivent pouvoir bénéficier des entretiens pharmaceutiques, demande l’Académie nationale de pharmacie dans un communiqué du 17 janvier, « au même titre que le suivi des patients sous traitement par anticoagulants oraux, des patients asthmatiques et des patients en chimiothérapie orale ambulatoire ». Pour justifier la demande, les académiciens mettent en avant le fait que les entretiens permettent le suivi de l’observance des patients pour éviter les risques d’effets indésirables, assurent l’efficacité d’un traitement à long terme, et améliorent la qualité de vie des patients. « Concernant les patients diabétiques traités par insuline, une telle prise en charge permettrait aux pharmaciens d’être plus efficaces et efficients, dans le sens de l’amplification de leurs missions comme demandé par le ministre des Solidarités et de la Santé dans sa lettre de cadrage 2022 au directeur de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam », ajoute l’Académie.

Le dépistage et le suivi des patients diabétiques était l’une des trois mission avancées lors des négociations de la convention pharmaceutique avant son interruption.

Cependant, l’Assurance maladie propose déjà Sophia, un service d’accompagnement par téléphone des patients diabétiques de type 1 et de type 2 de 18 ans et plus bénéficiant d’au moins 3 prescriptions par an de médicaments du traitement du diabète, et assuré par des infirmiers-conseillers en santé. Le dispositif n’est pas incompatible avec les entretiens pharmaceutiques puisque Sophia existe aussi pour les patients asthmatiques de 18 à 44 ans bénéficiant d’au moins deux remboursements d’antiasthmatiques dans l’année et un l’année précédente.