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Baisses de prix des médicaments : ce qu’elles vont coûter aux officines en 2022
Baisses de prix des médicaments princeps et génériques, réduction drastique des financements sur les fauteuils roulants en prévision, inflation sur les tarifs et notamment sur les matières premières, la politique actuelle des prix des médicaments et des dispositifs médicaux remboursables prend les officines en étau, entre l’augmentation des charges qui pèsent sur ces entreprises et la maîtrise comptable des dépenses de médicaments régulée par l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam).
Le médicament contribue depuis plusieurs années pour près de 45 % des économies réalisées dans le cadre de l’Ondam, alors que les dépenses nettes de remises sur les médicaments remboursés (constituées des médicaments remboursables en ville et à l’hôpital) représentent environ 10 % des dépenses relevant du champ de l’Ondam en 2020 (source : Leem). Ce ratio déséquilibré est une constante depuis plusieurs années mais il n’est plus tenable en période d’inflation.
Paradoxalement, la pression sur les baisses de prix est deux fois plus forte que l’an dernier : rendement de 147 M€ – en économie Sécurité sociale hors remises commerciales des laboratoires – en ville depuis le début de l’année contre 60 M€ en 2021 (chiffres GERS arrêtés à mars). Selon cette même source, les variations de prix bruts appliquées en 2021 engendrent par un effet report une économie de 210 M€ en 2022.
Les changements de prix publiés au Journal officiel (JO) à fin mars 2022 pour une application dans l’année ajoutent 280 M€ d’économies supplémentaires, soit une projection en économie Sécurité sociale sur l’année complète de 490 M€ en ville (versus un impact de 391 M€ en 2021). En conséquence, les prévisions d’économies sur les 9 mois restants (d’avril à décembre 2022) s’élèvent déjà à 343 M€, sans tenir compte de l’impact des nouvelles baisses de prix qui seront décidées par le Comité économique des produits de santé (CEPS) et publiées au JO à compter d’avril 2022. Et ce, pour maintenir le cap fixé dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2022 (une économie de 825 M€ en prix net).
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