Arrêts de travail : pourquoi les libéraux de santé ne voient pas la couleur de leurs indemnités journalières ?

© Getty Images

Arrêts de travail : pourquoi les libéraux de santé ne voient pas la couleur de leurs indemnités journalières ?

Réservé aux abonnés
Publié le 23 juin 2022
Par Francois Pouzaud
Mettre en favori

Les pharmaciens titulaires peuvent bénéficier d’indemnités journalières versées par l’Assurance maladie pour les arrêts de travail pour maladie ou accident intervenus à compter du 1er juillet 2021. Ces indemnités sont versées dès le 3e jour et non plus après 90 jours, en contrepartie d’une cotisation supplémentaire obligatoire recouvrée par l’Urssaf dont le montant est égal à 0,30 % des revenus d’activité. Cette avancée notable tourne pourtant au casse-tête. Le dispositif connaît des dysfonctionnements mis en lumière par de nombreux témoignages de professionnels de santé libéraux (près de 1 300) ayant fait l’objet d’une cessation d’activité de plus de 3 jours depuis le 1er juillet 2021 et ayant répondu à un questionnaire élaboré par l’Union nationale des professionnels de santé (UNPS) : retard de plus de 60 jours dans le traitement des dossiers (40 % des réponses), versement des indemnités obtenu seulement après réclamation (60 %), attente de versement parfois de plusieurs mois sans aucune information de la part des caisses de sécurité sociale (50 %). Que ce soit sur la communication des caisses en cas d’arrêt de travail, la mise en place d’une aide administrative pour les professionnels de santé libéraux ou sur les démarches à entreprendre, le dispositif est perfectible. C’est sur ces trois points que l’UNPS attend des améliorations. Alerté par cette organisation syndicale, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), n’a pas eu pour l’instant de remontées spontanées de pharmaciens victimes de ces dysfonctionnements. « Je vais demander à l’Assurance maladie une analyse complète sur le nombre de pharmaciens qui ont bénéficié du dispositif, les montants d’indemnités journalières versés, les problèmes rencontrés, etc. », annonce-t-il.

Publicité