Envisagez-vous de réduire vos horaires d’ouverture ?

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Publié le 24 septembre 2022
Par Francois Pouzaud
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NON

Régis Bardyn, titulaire d’une pharmacie de quartier à Lille (Nord), emploie 7 salariés dont 1 adjoint. Groupement : Pharmacie Référence groupe ; syndicat : aucun.

Au motif que la pénurie des effectifs oblige à concentrer l’activité sur moins de jours, je ne vais pas réduire mes horaires d’ouverture en fermant l’officine, par exemple, une demi-journée le jour le plus creux de la semaine. Il s’agit du samedi pour mon officine car les médecins ne font aucune consultation ce jour-là. Pour autant, je reste ouvert et d’une manière générale, les pharmacies situées à l’intérieur de Lille ne connaissent pas la crise de l’emploi. Il n’y a pas non plus de surenchères sur les salaires ; on trouve encore des pharmaciens et des préparateurs à des tarifs qui restent dans les normes de la grille conventionnelle.

NON MAIS

Philippe Damon, titulaire en périphérie du Rheu (Ille-et-Vilaine), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Aelia ; syndicat : aucun.

Cette question n’est pas pertinente pour le moment. Ma pharmacie n’est pas en situation de pénurie de personnel et j’ai anticipé ce problème avant qu’il ne survienne en ayant concentré les horaires de travail de mes collaborateurs à temps plein sur quatre jours par semaine, de manière à dégager du temps libre pour chacun. Ils ne travaillent qu’un samedi sur deux, voire parfois moins ce jour-là. Aujourd’hui, les revendications des salariés ont changé et se font jour assez vite : ils ne veulent plus travailler les mercredis et les samedis, et pas trop pendant les vacances scolaires. Si je devais être acculé en raison de manque de personnel, je reverrais ma position et réduirais alors mes horaires d’ouverture.

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NON MAIS

Guy Christelle, titulaire en milieu rural à Pure (Ardennes), emploie 4 salariés dont 1 adjoint.

Groupement : Pharmacie

Référence groupe ; syndicat : FSPF.

Réduire les horaires d’ouverture de la pharmacie, c’est ce que je pratique tous les ans au moment des congés d’été, entre le 21 juin et jusqu’au 23 septembre. Ainsi, mon personnel peut partir en vacances sans que cela mette à mal l’organisation et le fonctionnement de l’officine. Mais je n’envisage pas de réduire les plages d’ouverture en dehors de cette période car je peux compter sur des collaborateurs en nombre suffisant et fidèles. Les charges de salaires augmentent, mais pas au point d’en arriver là. Et pour l’instant, ma facture d’électricité ne s’est pas enflammée. Dans l’avenir, l’absence ou l’insuffisance de personnel risque de devenir un critère de choix important pour les acquéreurs, au même titre que la taille et la surface de l’officine. A 72 ans, je cherche d’ailleurs désespérément un repreneur.

Lire aussi « Organisation : l’aménagement des horaires dans l’air du temps », publié dans le n° 3431 du 17/09/2022.

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