Les nouveautés de la rentrée

Le concours de l’internat ouvre la voie à un troisième cycle spécialisé d’une durée de quatre ans aboutissant à l’obtention d’un DES (diplôme d’études spécialisées). L’internat est un passage obligatoire pour devenir praticien hospitalier.

La filière « pharmacie » regroupera, à partir de la rentrée prochaine l’ex-DES de pharmacie industrielle et biomédicale et l’ex-DES de pharmacie hospitalière et des collectivités. Elle donne accès au concours de praticien hospitalier et facilite l’accès à l’enseignement ou à des carrières de santé publique. La voie « Innovation pharmaceutique et recherche » (ex-DES de pharmacie spécialisée) prépare, entre autres, aux carrières de l’industrie, à la recherche ou à l’enseignement en santé publique et en environnement, en hygiène hospitalière, en biotechnologie et nanosciences, dans le diagnostic in vitro et à la nutrition. Elle permet également de se présenter au concours de praticien hospitalier. La voie « biologie médicale », quant à elle, débouche sur la profession de biologiste dans les laboratoires d’analyses médicales privés ou hospitaliers.

Des spécialisations en 3e et 4e années

Les formations seront désormais divisées en 2 niveaux. Pour la filière « pharmacie », le niveau 1 (les 2 premières années) comprend 2 stages obligatoires en pharmacie hospitalière et 2 stages libres. C’est au niveau 2 (sur 2 ans) que les étudiants choisiront leur option, soit « pharmacie hospitalière pratique et recherche », soit « pharmacie industrielle et biomédicale ». La spécialisation se fera également en niveau 2 pour les étudiants qui auront choisi « biologie médicale ». Les quatre derniers semestres (niveau 2), le choix pourra être fait entre une formation polyvalente, si le futur biologiste veut travailler dans un laboratoire effectuant tous les types d’analyses, et une formation spécialisée.

Des clarifications sont nécessaires

S’ils le souhaitent, les internes peuvent réaliser une année de recherche, entre la 2e et la 3e année, en sus des quatre années obligatoires. « Les internes font cette demande pour suivre un master ou faire une thèse en sciences. Ils touchent la même rémunération qu’un interne durant cette année, précise Raphaël Bérenger, président de la Fédération nationale des syndicats d’internes en pharmacie. Le texte qui cadre ces années de recherche est commun aux médecins, aux pharmaciens et aux dentistes. Ce sont les DRASS qui valident chaque année les demandes. Or, nous ne savons pas exactement sur quels critères ces années vont être réparties (l’année où on passe le concours ou l’année où l’on entre en fonctions). Nous souhaiterions une clarification sur ce sujet. »

Les jeunes biologistes se regroupent

Inquiets de la loi HPST, les internes en biologie ont demandé à ce que la future ordonnance que prendra le gouvernement prévoie des garanties concernant l’intégration des jeunes dans la profession. Parallèlement, une nouvelle structure devrait voir le jour au sein de la FNSIP : le Syndicat des jeunes biologistes médicaux, destiné à affirmer l’unité des médecins et pharmaciens biologistes, internes ou jeunes diplômés.