Le prix des médicaments non remboursés varie jusqu’à 60 %

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Publié le 7 novembre 2009
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Aspirine, paracétamol et sirop pour la toux : en Italie, pour acquérir ce panier classique de médicaments, le prix peut varier de 13… à 17,90 euros ! C’est ce qu’a révélé une enquête de l’association consumériste Altroconsumo. Trois ans après la loi Bersani, qui a autorisé la vente des médicaments OTC et SOP (sans obligation de prescription) dans tout commerce, en présence d’un pharmacien et sans prix fixe, Altroconsumo s’est penchée sur les conséquences de cette libéralisation. Le point positif pour le consommateur ? La multiplication des points de vente. Outre ses 17 617 officines, le pays compte désormais 2 987 points de vente parallèles, dont 299 corners de supermarché (+ 30 % depuis 2008), qui continuent de défier toute concurrence car les prix y sont 17 % moins élevés qu’en pharmacie et 13 % moins élevés qu’en parapharmacie.

Libéraliser n’est pas spéculer

Le point négatif ? Le prix des médicaments OTC et SOP a flambé, avec une hausse record de 8,7 % en parapharmacie depuis 2008. Pour le consommateur, le plus dur à avaler est surtout l’irrégularité des prix. Ceux-ci peuvent varier de 59 % selon les officines, de 41 % d’une parapharmacie à l’autre et de 27 % selon les corners. « La variation des prix est dans la logique de la libéralisation », a réagi Federfarma, la Fédération nationale des titulaires de pharmacies. Le « Monsieur Prix » italien, chargé de surveiller le marché, n’est pas tout à fait de cet avis. Il a rappelé que « libéraliser ne doit pas signifier liberté de spéculer ».

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