Formation sur mesure pour appareiller de série

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Publié le 30 juin 2021
Par Christine Julien
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L’orthopédie. Bien comprendre la physiopathologie, les pathologies, analyser une orthèse, l’appliquer, la dispenser, la tarifer et travailler son référencement sont les enjeux de la formation du CFA de Paris-Planchat.

Un contenu interactif, ancré dans la pratique et au plus près des besoins des officinaux, voilà l’objectif de Carole Tamarindi. Depuis trois ans, cette pharmacienne spécialisée en orthopédie est à la barre de la formation Orthopédie proposée par le CFA de Planchat, à Paris. Durant quinze lundis en présentiel, elle s’attelle à décrypter les prescriptions, les orthèses de série et la liste des produits et prestations remboursables (LPPR) aux préparateurs et pharmaciens adjoints, qu’ils soient néophytes ou aguerris. « En début de formation, je fais une analyse de leurs besoins et de leurs attentes afin de déterminer les sujets sur lesquels ils désirent un approfondissement ». Outre ses cours bien fournis et ses cas pratiques concrets, Carole Tamarindi dispose d’« une armoire remplie d’orthèses au CFA ». Elle fait aussi venir un laboratoire spécialisé – Thuasne, Sigvaris, Donjoy, Orliman… – selon les souhaits des apprenants « pour optimiser leurs connaissances et leurs compétences ! »

Articulations, tendons et muscles

La formation est divisée en sept modules. Prescription, facturation et tarification, le premier module analyse la réglementation de la LPPR, « parfois méconnue des officinaux ». Puis cinq modules sont découpés par segments du corps : articulations des membres supérieurs (épaule, coude…), des membres inférieurs (genou, cheville…), le rachis avec colonnes cervicales et lombaires, l’abdomen et les systèmes veineux et lymphatiques.

Pour chacun, l’anatomie et la physiopathologie sont détaillées. Quelles différences entre un muscle et un ligament ? C’est quoi un tendon ? Comment fonctionne une articulation ? Le savoir permet de comprendre la façon dont s’articule le dispositif médical. « En cas d’entorse de la cheville, la cicatrisation du ligament nécessitera un type spécifique de chevillère selon le degré d’atteinte et le profil du patient. Je donne les clés pour la choisir. ».

Une vision à 360 degrés

Matière, taillage ou baleinage, sanglage… la formatrice explique comment est construite une orthèse, et sa finalité. « Je souhaite que les participants acquièrent un regard plus précis, plus pointu ». Carole Tamarindi fait la part belle au questionnement du patient. « On va s’intéresser à sa pathologie, mais aussi à sa vie privée – fait-il du sport ? –, pour avoir une vision globale de la situation ». Et fait travailler sur des cas de comptoir. Entre les cours, elle donne des exercices pour aiguiser la réflexion et l’autonomie. Il en faut pour être force de proposition quand on doit appeler le médecin pour faire préciser la prescription.

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Une bonne dispensation n’est rien sans la prise de mesures et l’essayage. Là encore, place à la pratique, avec un malade, un officinal et un observateur qui remplit une grille d’analyse sur ce qui est fait et comment. Pour devenir un pro de l’orthèse, encore faut-il savoir acheter et bien référencer. C’est le sujet du dernier module. Une officine de centre-ville près d’un service d’urgence ne choisira pas les mêmes produits qu’une officine de village. Là encore, Carole s’adapte aux besoins. Tout comme doit le faire un officinal bien formé en orthopédie !

En pratique

Durée : 105 heures en 15 lundis, de 9h à 17h. Dates et lieu : du 18 octobre 2021 au 14 février 2022 au CFPP, 59 rue Planchat, Paris XXe. Contact : Sandrine Guyon ; Tél. : 01 43 56 32 14 ; sandrine.guyon@cfpp.org, et Florence Florentin, Tél. : 01 43 56 95 18 ; florence.florentin@cfpp.org. Coût : 4 410 €. Prise en charge Opco-EP : oui.