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Les incubateurs font éclore les start-up
Créer une start-up devient plus facile grâce aux incitations mises en place, dont les « incubateurs ». A condition, bien sûr, que le projet séduise des investisseurs.
Grâce à une législation incitative et à la création d’incubateurs publics d’entreprises, la France compte parmi les pays les plus attractifs pour les chercheurs désireux de lancer leur start-up », assure Pierre Tambourin, directeur général de Génopôle. De 2000 à 2006, 1 732 projets d’entreprises ont ainsi été accueillis dans les « incubateurs ». 1 050 entreprises ont été créées dont 901 sont encore en activité. 45 % sont issues de la recherche publique, 50 % sont liées à la recherche publique par des contrats de partenariat et 5 % sont issues de la recherche privée.
La loi sur l’innovation, en 1999, et le statut de « jeune entreprise innovante » (loi de finances 2004) ont facilité ce développement. Les chercheurs peuvent ainsi quitter momentanément le service public (parfois jusqu’à six ans) et participer à la création d’une entreprise. Des incubateurs publics apportent un soutien logistique et des mesures fiscales, comme le « crédit impôt recherche », assouplissent leurs charges. « Avec ce dispositif, les chercheurs peuvent se lancer sans avoir à faire face à un investissement financier personnel important et envisager sereinement, en cas d’échec, un retour à leur poste initial », souligne Eric Lameignère, directeur de Génopôle Entreprises, l’incubateur de Génopôle.
Un tiers des projets aboutissent
Le challenge reste la pérennité de la société au-delà des trois premières années. « Il y a peu d’investisseurs dans ce domaine et les start-up, dont les recherches sont trop en amont d’une éventuelle commercialisation ou d’une cession à un industriel de la pharmacie, rencontrent rapidement de grandes difficultés pour lever des fonds, note Pierre Tambourin. La crise risque de les accentuer. » Aujourd’hui, sur trente projets, dix se créent ; cinq meurent naturellement dans les 3-4 ans ; quatre perdureront au niveau national et un grand projet aura un rayonnement international.
Apprendre à séduire les investisseurs
Pour passer le cap, mieux vaut faire appel à des spécialistes tels les incubateurs. « Certains projets, bien que de bonne valeur scientifique, n’aboutissent pas simplement parce que leurs porteurs n’ont pas su convaincre les financeurs, note Eric Lameignère. A Génopôle, nous proposons un accompagnement pas à pas pour mettre en forme le projet scientifique, en faire un projet industriel qui séduise les investisseurs. »
« Faire le deuil de sa vie scientifique »
« J’ai quitté définitivement la recherche publique et je me sens aujourd’hui plus manager que chercheur, témoigne Philippe Berethon, ex-chercheur à Paris-VII et manager de la société Aurgalys. C’est un point essentiel que les chercheurs attirés par la création d’une start-up doivent prendre en compte. Ils doivent développer des compétences d’entrepreneur pour évoluer dans un monde qui leur est totalement étranger : celui de la finance, du management, de la gestion d’un projet. Ils doivent également être prêts à faire le deuil de leur vie scientifique car, socialement, ils changent radicalement d’environnement. »
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