Les arcanes du droit n’ont pas de mystère pour elle

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Publié le 6 juin 2009
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Associée du cabinet Reed Smith, Paule Drouault-Gardrat est spécialisée en droit pharmaceutique. Une voie qu’elle a choisie pour exercer en libéral après une formation en droit de la propriété intellectuelle et plusieurs années d’expérience au sein de l’industrie pharmaceutique.

Originaire d’une famille de pharmaciens, Paule a rapidement éprouvé une attirance pour le droit. Son diplôme de pharmacien en poche, elle entame des études de droit tout en travaillant à mi-temps comme assistante. « L’un des professeurs , spécialiste de la propriété industrielle, m’a conseillé de m’orienter vers une formation d’ingénieur brevets », précise-t-elle. Ce poste a pour mission de protéger les inventions : il gère tout ou partie de l’activité de propriété industrielle de l’entreprise, en particulier les brevets et les contrats qui s’y rattachent.

Premiers pas chez Sanofi

Après sa maîtrise de droit, Paule s’inscrit donc au Centre d’études internationales de la propriété intellectuelle (CEIPI). L’année suivante, l’un de ses professeurs, nommé directeur juridique de Sanofi, lui propose de le suivre. Il lui confie la création du service juridique du département recherche. Elle occupera un poste de juriste chez Sanofi durant neuf ans puis celui de directeur juridique au sein des laboratoires Debat rachetés en 1993 par Fournier.

Travailler en libéral

« Puis j’ai eu envie de voir autre chose, de travailler en libéral, raconte Paule. Je me suis inscrite au barreau comme avocate. » Une fonction qui l’amène à travailler sur des dossiers très variés tout en restant dans une section du droit bien spécifique, le droit pharmaceutique. « J’ai à la fois une activité de conseil et de contentieux. Je travaille sur le réglementaire : cela va d’une convention d’étude clinique à un problème de remboursement ou d’AMM. Mon activité concerne aussi les brevets et les marques : les contrats, licences, la copropriété, etc. Enfin je peux conseiller mes clients en cas de responsabilité vis-à-vis d’un produit », détaille-t-elle.

Une multitude de missions qui suppose compétences en droit, rigueur mais aussi sens de l’écoute… « Pour écrire un bon contrat, il faut avoir pris l’entière mesure de ce que souhaite faire le client. J’ai pu remarquer l’importance de ma formation scientifique pour mes clients chercheurs. » Si Paule a choisi de travailler en libéral comme avocate, un profil atypique pour une diplômée en pharmacie, elle tient cependant à souligner que la formation d’ingénieur brevets peut offrir une carrière prometteuse au sein de l’industrie : « Tous les laboratoires qui ont un service propriété industrielle en emploient. » Une autre façon d’exercer…

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Devenir ingénieur brevets

– Le CEIPI, Centre d’études internationales de la propriété intellectuelle, propose une formation en un an : « DESS Accords et & propriété industrielle », université Robert Schuman 11, rue du Maréchal-Juin BP68 67046 Strasbourg. Tél. : 03 88 14 45 92.

– Lille 2 propose un diplôme d’université : le droit de la propriété industrielle et des technologies nouvelles Lille 2 au CNED, BP 60200, 86960 Futuroscope Chasseneuil. Tél. : 05 49 49 94 94.