Que dire aux patients ?

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Publié le 27 avril 2013
Par Yolande Gauthier
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Le pharmacien est confronté quotidiennement à des questions inconfortables sur les traitements délivrés : à quoi sert ce médicament, y a-t-il des effets secondaires… ? Faut-il toujours dire la vérité au comptoir, et que faire en cas de problème détecté ? L’Académie de pharmacie a rappelé en 2008 que le pharmacien a capacité à donner une information individuelle au patient, adaptée à une situation particulière. Pour Martial Fraysse, titulaire et président du Conseil régional de l’Ordre d’Ile-de-France, la prescription peut aider à évaluer ce que le patient connaît de sa maladie. Mais attention, « nous sommes là pour accompagner, pas pour révéler. Le patient est dépendant du sens éthique du soignant ». La circonspection est donc de mise en cas de question sur la nature de la maladie traitée ou sur la valeur des moyens curatifs prescrits. L’important est de garantir la qualité, l’efficacité et la sécurité des soins, en lien si besoin avec le médecin et d’autres professionnels de santé.

Que faire en cas de prescription hors AMM ?

Il faut se demander pourquoi le médecin a prescrit hors AMM, mais sans en informer forcément le patient. « Une fois le hors-AMM reconnu et validé par le médecin, une déclaration doit être effectuée au centre de pharmacovigilance. Ce faisant, nous pouvons faciliter la reconnaissance de nouvelles indications dans le RCP, estime Martial Fraysse, citant l’exemple du baclofène. La confiance du patient ne doit pas être brisée. Il y a toujours une solution ! »

CONFÉRENCE DE L’AFPC « QUE DIRE, QUE TAIRE LORS D’UNE DÉLIVRANCE DE MÉDICAMENTS », 7 AVRIL

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