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Les syndicats s’impatientent
Le 9 juillet prochain, les syndicats se réunissent de nouveau avec l’Assurance maladie au sujet des honoraires de dispensation.Dans un contexte de crise et d’agacement. Et de divergences.
Nous allons passer une période extrêmement difficile, la rentrée va être très dure, les comptes sont dans le rouge », a déclaré d’emblée Gilles Bonnefond, président de l’USPO, lors de la conférence de presse qui a suivi le conseil d’administration du syndicat, le 2 juillet. Les chiffres sont en effet mauvais pour l’officine. Fin mai, en cumul annuel mobile, le chiffre d’affaires du médicament remboursable est en recul : – 2,9 % selon l’USPO (– 4,1 % en PFHT selon le GERS et la FSPF). Dans le même temps, la réforme sur un nouveau mode de rémunération des pharmaciens est au point mort. D’où la proposition de l’USPO : créer une intersyndicale avec la FSPF et l’UNPF, pour les six derniers mois de l’année, « pour que l’on puisse agir de façon unitaire à la fois sur l’évolution du métier et définir des actions », a précisé Gilles Bonnefond. Et d’ajouter : « En ordre dispersé, nous n’avancerons pas. Il est plus que temps d’aller vers une plateforme commune pour mieux négocier et créer si besoin un rapport de force avec les pouvoirs publics ». Pour négocier les honoraires de dispensation, l’USPO réitère sa demande d’un contrat avec l’État sur deux ou trois ans garantissant le maintien de la marge de l’officine lors du changement du mode de rémunération. Le syndicat a d’ailleurs rendez-vous avec le cabinet de Marisol Touraine le 9 juillet prochain. Le même jour, les syndicats se réuniront avec l’Assurance maladie sur ce même sujet du mode de rémunération. A priori, l’Assurance maladie reste sur ces dernières propositions : augmenter le forfait à la boîte qui serait transformé en honoraires et modifier les taux sur les tranches de la marge.
Les génériqueurs pour financer la réforme
Une position qui ne convient pas à la FSPF dont l’assemblée générale extraordinaire s’est tenue le 3 juillet. L’AG réaffirme sa demande « de mise en œuvre immédiate de l’honoraire de dispensation, conformément aux dispositions de la convention nationale pharmaceutique », sachant que la FSPF a rendez-vous le 10 juillet avec la présidence de la République et souhaite aussi un arbitrage de l’État. Fait nouveau, le syndicat demande également que « conformément aux règles de transparence des relations entre professionnels de santé et entreprises produisant ou commercialisant des produits de santé, les ressources issues de l’industrie du médicament générique, qui ont permis la sauvegarde du réseau officinal ces deux dernières années, soient affectées au financement de la réforme de la rémunération de l’officine ». « Le générique représente 13 % du CA des officines et 25 % de la rémunération. Il faut revenir à une vraie réalité », a commenté Philippe Gaertner, président de la FSPF, lors du point presse du syndicat. Et de préciser que ces ressources peuvent concerner les contrats de coopération ou les impacts sur les évolutions des prix ou d’autres pistes tout en faisant référence au reportage de l’émission « Les Infiltrés », diffusé le 22 juin dernier sur France 2, sur les remises des génériqueurs. Quant à la création d’une intersyndicale, Philippe Gaertner a simplement affirmé le 3 juillet : « Je suis prêt à travailler avec ceux qui veulent travailler ».
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