Et si on réglait nos comptes ?

On sait bien qu’il vaut mieux faire envie que pitié. Mais des fois, on se dit : pourquoi tant de haine ? Le dernier rapport sur la Sécurité sociale rédigé par la Cour des Comptes donne la furieuse impression d’un procès à charge contre les pharmaciens. Rémunérations très confortables (manifestement trop pour certains jaloux), conditions financières plus qu’avantageuses sur les génériques, on en passe et des meilleurs. Mais bon sang, que l’Etat a la mémoire courte ! Qui s’est retroussé les manches – envers et contre tous – pour favoriser le développement des génériques ? L’officine a bénéficié d’incitations financières, c’est exact. Et, que cela plaise ou non, c’est parfaitement normal. Mais, on l’a bien compris, les temps changent. Que la Cour des comptes s’intéresse à la pharmacie est d’ailleurs « un signe qui ne trompe pas », pour reprendre la signature de la campagne de l’Ordre auprès du grand public. Elle tombe à pic, celle-là. Parce que si des rapports du même acabit sortent régulièrement du chapeau de nos décideurs, c’est à un autre compte que risque de se livrer la profession. Celui de ses abattis.