Attention aux propos excessifs !

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Publié le 1 juin 2018
Par Fabienne Rizos-Vignal
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« La direction est drastique à tous points de vue. Salaire minimum, aucune prime, ni même d’heures sup payées. […] Le client est roi en toutes circonstances, peu importe qu’il faille travailler à perte, et votre travail sera parfois descendu devant le client. Rien n’incite à la motivation, si ce ne sont les promesses jamais tenues. » Voilà le message posté par un salarié sur un site Internet accessible à tous. Ici, pas d’injures, de mots grossiers ou vulgaires, mais des critiques qui visent directement l’entreprise. Licencié pour faute grave, le salarié a ensuite contesté la rupture devant les tribunaux. Et il n’a pas obtenu gain de cause. Les juges de la chambre sociale de la Cour de cassation ont relevé le caractère excessif des propos, en soulignant que les termes étaient « déloyaux et malveillants à l’égard de l’employeur ». Le licenciement était donc justifié. À bon entendeur ! Tout salarié bénéficie dans l’entreprise, et en dehors de celle-ci, d’une liberté d’expression. À condition de ne pas commettre d’abus, en particulier sur les réseaux sociaux, qui donnent l’impression virtuelle de pouvoir tout dire derrière un écran. Car, en cas de propos excessifs, vous vous exposez à un licenciement disciplinaire.

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