Dispensation à l’unité : la liste des opposants s’allonge

La dispensation à l’unité ne semble séduire personne d’autre que les parlementaires, qui l’ont intégrée au projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire actuellement en discussion, pour une mise en place en 2022. Après les syndicats représentatifs de la profession et les groupements, c’est au tour des industriels de critiquer vivement cette « fausse bonne idée ». Dans un communiqué du 9 décembre ; Le Leem (Les entreprises du médicament) dénonce un dispositif incompatible avec la sérialisation et polluant. « Au-delà de l’adaptation nécessaire des lignes de conditionnement, ces blisters prédécoupés, bien plus grands que les blisters classiques, sont susceptibles de générer 30 % de déchets supplémentaires (aluminium et PVC), ce qui est en totale contradiction avec l’objectif de réduction des déchets prôné par la loi antigaspillage », explique-t-il. D’autant que, selon l’éco-organisme Cyclamed, les Français ont rapporté chacun 162 g de médicaments non utilisés dans leur pharmacie en 2018. « On est loin, très loin des « 1,5 kg de médicaments jetés chaque année par Français » cités dans les débats parlementaires », note Le Leem.

La loi est débattue à l’Assemblée nationale à partir du 9 décembre. Plusieurs amendements visant à supprimer la dispensation à l’unité ont été déposés, d’autres proposent de mener une nouvelle expérimentation. Le gouvernement souhaite quant à lui limiter le dispositif aux antibiotiques, « dans un premier temps ».