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Rémunération : la FSPF prête à entrer dans le jeu conventionnel
Vous ne voyez pas que nous sommes dans le rouge ? Qu’est-ce qu’on va faire le mois prochain ? » C’est la multiplication de ces signaux d’alarme, fin 2008, qui a poussé la Fédération à lancer son enquête « Trésorerie », a expliqué Philippe Besset, en charge des affaires économiques à la FSPF lors d’une conférence du syndicat. Sur 3 372 répondants, 11 % se sont révélés déficitaires en 2008, 36 % en trésorerie négative. Malgré un réaménagement de 24 % des découverts bancaires et un allongement des délais de paiement accordé par le répartiteur dans un cas sur sept. La FSPF évalue que le résultat courant avant impôt (RCAI) va encore baisser : de 93 000 Euro(s) en 2007 à 89 000 Euro(s) en moyenne en 2008. Que faire face à ce constat ?
Côté actions immédiates, la FSPF compte insister sur sa demande de revalorisation de la première tranche de MDL. Sur le front de la loi LME et des délais de paiement, les nouvelles ne sont pas plus réjouissantes puisque l’Autorité de la concurrence a décidé de tout reprendre à zéro et que l’accord devrait encore prendre deux mois, indiquait Philippe Besset. Troisième terrain, « limiter le champ des grands conditionnements ».
Venir en aide à 300 officines en grande difficulté
« Il faudra par ailleurs une évaluation qualitative, estime le responsable de la Fédération, évoquant les primoprescriptions. Ne peut-on redonner la main au pharmacien ? En prescrivant pour trois mois, le médecin se prive d’une consultation. Ne pense-t-on pas le pharmacien capable de faire de même volontairement ? » Quatrième piste, « accompagner les confrères en difficulté ». 300 officines en grande difficulté s’étant signalées au syndicat seront « scannérisées » pour voir comment leur venir en aide.
Mais, a plus long terme, la FSPF revient surtout sur son projet de refonte de la rémunération vers un système mixte « MDL + honoraires ». La FSPF l’a plusieurs fois exposé, l’accrochage au prix industriel ne fonctionne plus (voir Le Moniteur n° 2774). Aujourd’hui, le forfait à la boîte représenterait 24 % de la rémunération officinale, soit environ l’équivalent du RCAI moyen. L’idée de la FSPF : convertir cette partie en rémunération conventionnelle, à charge pour l’officine d’entrer dans le club des professions la négociant avec l’Assurance maladie. Deux conditions à cela pour la FSPF : que le nouveau système n’accroisse pas les différences existant entre officines et qu’il n’aboutisse pas à une baisse de rémunération pour les pharmacies « essentielles » (quartiers HLM, zones très rurales…). Faut-il aller vite ? La confiance en Roselyne Bachelot y inciterait (pour tenter de forcer le PLFSS 2010)… mais la crise inciterait à plus de prudence, conclut Philippe Besset.
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