Cinq conseils pour ne pas sacrifier sa vie privée

1 Planifier ses activités

-A la pharmacie

En planifiant votre temps, vous éviterez de vous laisser submerger par l’accumulation des tâches. Planifier ses journées, ce n’est pas seulement remplir son agenda. N’hésitez pas à prendre un quart d’heure en début de journée pour faire la liste de toutes les activités envisagées et estimer le temps à y consacrer… en tenant compte des moments de baisse de concentration.

-A la maison

Commencez par évaluer le temps dont vous avez besoin chaque semaine pour le ménage, le repassage et les courses. Pour ne pas y passer vos week-ends et vos soirées, fixez-vous un jour et un créneau horaire. Cette discipline vous permettra d’avoir beaucoup de temps à consacrer à d’autres activités.

2 Définir ses priorités

-A la pharmacie

Une fois planifiées, il est important de pouvoir attribuer à chacune des activités de votre journée un degré de priorité. Pour cela, utilisez des critères d’urgence et d’importance. Vous pouvez fixer par exemple quatre niveaux de priorité : le niveau 1 pour les tâches urgentes et importantes ; le niveau 2 pour ce qui est important mais non urgent ; le niveau 3 pour les activités urgentes et non importantes et enfin le niveau 4 pour ce qui est ni urgent ni important. Pour gagner du temps, démarrez votre journée par le plus important et le plus urgent, même si cela prend plus de temps. Vous serez ensuite soulagée et pleine d’énergie pour accomplir toutes les petites tâches qui prennent beaucoup de temps. Et, surtout, vous éviterez de jouer les prolongations en fin de journée pour boucler à tout prix un dossier.

-A la maison

Appliquez le même principe sur les tâches ménagères. Si les échéances de réapprovisionnement des placards s’imposent quasiment d’elles-mêmes, il est essentiel de fixer une hiérarchie dans l’accomplissement des différentes activités domestiques.

3 Ne pas hésiter à déléguer

-A la pharmacie

L’incapacité à déléguer est l’un des obstacles pour trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Si vous êtes capable de déléguer de manière efficace, vous aurez plus de marge de manoeuvre non seulement pour accomplir vos objectifs mais aussi pour organiser, diriger et accompagner votre équipe. En déléguant, vous gagnez du temps, vous préservez votre énergie et vous disposez d’un outil précieux pour souder et responsabiliser vos collaborateurs.

-A la maison

Là aussi, ayez le sens du partage. Votre conjoint et vos enfants, même petits, peuvent vous aider. Tout comme vous avez su déterminer les affinités et les compétences des membres de votre équipe à l’officine, faites intervenir chaque membre de votre petite famille dans son domaine de prédilection. Votre compagnon ne sait ni cuisiner, ni repasser ? Envoyez-le faire les courses et confiez-lui le ménage et le rangement de la maison. Les enfants peuvent eux aussi participer aux tâches ménagères. N’acceptez pas que les vêtements traînent par terre et exigez que celui qui boit dans un verre le rince ou le mette au lave-vaisselle, etc. Attention, ne bridez pas les plus petits dans leur envie d’aider, vous risqueriez de le regretter plus tard ! Proposez-leur une tâche à la hauteur de leurs capacités. Si chacun y met du sien, même par petites touches, vous gagnerez un temps considérable.

4 Apprendre à refuser

-A la pharmacie

Qu’il s’agisse de vos collaborateurs, de vos clients, de vos fournisseurs, vous êtes tout le temps sollicitée. En ne sachant pas leur dire non lorsque leur demande n’est pas urgente, alors que vous êtes déjà surchargée, vous allez rapidement être débordée et mordre sur votre temps personnel. Pas de panique. Dites-vous simplement que savoir refuser c’est savoir s’imposer. Cela ne peut qu’améliorer vos conditions de travail et vos relations avec vos collaborateurs. La seule règle étant d’y mettre les formes. Vous n’avez pas besoin d’adopter un ton agressif pour vous imposer. Sans vous lancer dans des explications interminables, donnez des arguments expliquant votre refus et permettant que votre réponse soit mieux acceptée.

-A la maison

Ne cédez pas au chantage. Les enfants sont prompts à vous faire remarquer que « la maman d’Arthur, elle, vient toutes les semaines à la piscine avec la classe », alors que vous venez tout juste de mettre les bouchées doubles à l’officine pour les accompagner un jour de semaine dans un parc d’attractions. Plutôt que de culpabiliser, revenez avec vos enfants sur les moments que vous avez passés ensemble. Ils redécouvriront rapidement tout ce qu’ils ont pu faire et apprécier. Si vous ne pouvez pas vous libérer facilement, engagez-vous à faire une sortie dans le trimestre et tenez-y vous. Ce rendez-vous n’en aura que plus d’importance. Enfin, ne dénigrez pas votre travail. Expliquez votre métier, sachez raconter vos journées. Si vos enfants sentent que vous aimez ce que vous faites, ils n’en seront que plus fiers d’avoir une maman qui travaille et ils accepteront mieux vos absences.

5 Garder des plages horaires libres

-A la pharmacie

Lorsque vous remplissez votre planning, assurez-vous que la somme des activités prévues se situe en dessous de 100 % de votre temps de travail. Car il faut toujours garder une plage horaire vierge pour faire face aux imprévus. Si, par exemple, vous avez mesuré que votre temps passé à gérer les imprévus est de deux heures et que votre fin de journée est fixée à 19 heures, il est prudent de programmer des tâches jusqu’à 17 heures. Ainsi, même si vous êtes interrompue dans la journée, vous travaillerez dans un état d’esprit différent, sans stress. Vous n’aurez pas l’impression d’être submergée.

-A la maison

65 % des femmes actives regrettent de ne pas consacrer assez de temps à elles-mêmes. La solution : s’accorder au moins une à deux heures par trimestre pour se faire chouchouter, même si son emploi du temps est au bord de l’explosion. Pour être sûre de ne pas passer à côté, fixez une date et un rendez-vous longtemps à l’avance. De la même manière, essayez de laisser au moins trois fois par an mari et enfants à la maison pour un dîner entre amies. Même si c’est peu, c’est un bon début et votre famille ne pourra pas s’en plaindre ni vous le reprocher.

NB : Ces conseils sont tirés de « Concilier travail et vie privée », un ouvrage de Carole Caillaud (lire également ci-dessus).

témoignage

« J’ai fermé le samedi après-midi pour passer plus de temps avec mon fils »

« Lorsque j’ai repris mon officine, le rythme était tel que je me suis rapidement rendu compte que je ne voyais plus mon fils de 6 ans, explique Brigitte Cardonnet, titulaire à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Logée dans un studio au-dessus de ma pharmacie, je ne levais quasiment pas le pied et j’étais présente du lundi au samedi. Je tentais de compenser mon absence auprès de mon fils le dimanche tout en cumulant les tâches ménagères que je n’avais pas eu le temps d’accomplir dans la semaine. Après quelques années menées à cette cadence effrénée, je me suis fait violence et j’ai tenté de fermer l’officine le samedi après-midi. Cette option n’a eu aucune répercussion sur mon chiffre d’affaires ! Je n’avais pas pris le temps de voir que ma clientèle, des retraités en grande majorité, pouvait venir le matin. Les plus mobiles profitent du samedi pour faire leurs courses et s’approvisionnent sur leurs différents lieux d’achat. J’ai enfin pu avoir de vrais week-ends. Aujourd’hui, je me fais remplacer le jeudi après-midi et je prends un peu de temps pour moi ! »

à lire

Le dilemme de la femme

Carole Caillaud, avocate et journaliste, est l’auteur de « Concilier travail et vie privée ». Dans cet ouvrage, , elle donne des astuces pratiques pour ne jamais se sentir débordée, avec un test à la clé. Son conseil : « Lorsque chacune d’entre nous réfléchit à la manière dont elle peut concilier sa vie de famille avec sa vie professionnelle, la première question à se poser c’est : Qu’est-ce que je recherche ? Est-ce que je veux donner plus d’importance à ma carrière ou à ma vie personnelle ? »

« Concilier travail et vie privée », collection « Tout le savoir-faire des bosseuses », éditions Eyrolles