- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- Première rentrée pour les étudiants de licence pro herboristerie
Première rentrée pour les étudiants de licence pro herboristerie
Les savoirs des futurs conseillers spécialisés en herboristerie et produits de santé à base de plantes offrent une opportunité de spécialisation pour les préparateurs et un levier de croissance pour les officines.
Une rentrée bien particulière s’est déroulée dans la salle Boudier de l’université de pharmacie, rue de l’Observatoire à Paris, le lundi 7 septembre. Il s’agissait du lancement de la licence professionnelle Herboristerie et produits de santé à base de plantes (voir encadré). Cette journée a réuni la trentaine de préparateurs inscrits et une partie de l’équipe d’enseignants, dans le respect du protocole sanitaire dû à l’épidémie de la Covid-19. Tous les participants étaient masqués et marquaient la distanciation physique dans l’amphithéâtre.
Une demande du terrain
Les étudiants, ou plutôt étudiantes pour la quasi-totalité, ont été attentifs à la présentation de cette formation. Il faut dire qu’ils sont motivés. « Ce secteur est en vogue et il y a une forte demande. Il faut s’adapter aux besoins de la clientèle. Cette formation peut vraiment être un plus », explique Clarisse, préparatrice fraîchement diplômée et apprentie dans une officine de Bourg-la-Reine (92). « J’ai participé à de nombreuses formations sur les produits à base de plantes dispensées par des laboratoires. Les clients demandent aussi beaucoup de produits naturels. C’est ce qui m’a motivée pour faire cette licence. Je pourrai mieux les conseiller et les orienter », précise Alissa, diplômée en 2019.
Cette licence représente également une opportunité pour approfondir ses connaissances et élargir ses missions à l’officine. « Ce diplôme va me permettre d’évoluer dans la profession et d’en connaître davantage sur la médecine naturelle », résume Gessy, préparatrice dans le Val-d’Oise (95). Erkia y voit aussi la possibilité de participer à la réorganisation du rayon phytothérapie et aromathérapie, déjà conséquent, de la pharmacie de Puteaux (92) où elle travaille. Manon, préparatrice depuis un an, envisage, elle, de gérer à terme un rayon herboristerie. Pour Yemena, préparatrice à Courbevoie (92), « ma pharmacie juge intéressant que je puisse acquérir des connaissances dans ce domaine ».
Chacun y trouve son compte
Cette licence pro constitue également un atout pour les pharmaciens. « Cette formation permet de mener un projet avec quelqu’un de jeune, qui a envie d’apprendre. Il s’agit aussi de redynamiser des rayons un peu endormis du fait de tous les événements récents. L’intérêt est d’avoir quelqu’un qui, dégagé de toutes les contraintes administratives, puisse développer ces rayons avec plus de pratique et de conseils », déclare Jean, titulaire d’une officine dans l’Oise (60) et maître de stage d’Émeline, qui souhaite mieux connaître les plantes, leurs principes actifs et leur mode d’emploi. Christine, titulaire dans une officine de Paris (75), a, elle, accepté de reprendre Suzie pour une année d’apprentissage supplémentaire : « La demande dans ce domaine explose. J’ai déjà un préparateur qui a suivi une formation en aromathérapie et nutri-santé. C’est l’occasion d’avoir deux personnes formées et de continuer à développer notre rayon ». En clair, la licence pro fait converger les intérêts des préparateurs et des pharmaciens.
La licence pro Herboristerie et produits de santé à base de plantes
Cette licence professionnelle a la particularité de proposer un diplôme universitaire aux préparateurs, même si elle est également ouverte aux pharmaciens. La formation, en alternance et sous la supervision d’un tuteur, se déroule sur trois sites : l’université de pharmacie de Paris, l’université de Paris-Saclay (Châtenay-Malabry) et le Centre de formation des apprentis rue Planchat, à Paris. Elle comprend des cours magistraux et des travaux dirigés. Les étudiants doivent rendre un rapport d’activité et soutenir deux mémoires, dont l’un est basé sur un projet tuteuré. Pour en savoir plus, lire Porphyre n°559, février 2020.
- Comptoir officinal : optimiser l’espace sans sacrifier la relation patient
- Reishi, shiitaké, maitaké : la poussée des champignons médicinaux
- Budget de la sécu 2026 : quelles mesures concernent les pharmaciens ?
- Cancers féminins : des voies de traitements prometteuses
- Vitamine A Blache 15 000 UI/g : un remplaçant pour Vitamine A Dulcis
