Lille se dote d’un robot pour préparer les chimiothérapies injectables

Baptisé Riva, le robot de préparation des chimiothérapies injectables est un renfort de poids pour le CHU de Lille (Nord). Et pour cause, l’établissement a vu son activité de chimiothérapie croître de 60 % en dix ans, jusqu’à produire 50 000 unités par an. Une quantité qui justifiait « d’automatiser la fabrication de ces médicaments », explique le centre hospitalier. L’acquisition de cette machine vise à réduire le temps d’attente des patients avant l’injection de leur chimiothérapie et à améliorer la sécurité.

Placé hermétiquement dans une salle dédiée, cet appareil est doté d’un bras robotisé qui assure le processus de préparation des chimiothérapies, de la reconnaissance automatique des composants à l’étiquetage des produits finis, sans manipulation humaine, ni contamination. Déjà utilisé outre-Atlantique, il a permis là-bas la préparation de 11 millions de doses sans erreur, ni contamination. Son déploiement au CHU de Lille se fera progressivement. De 18 000 préparations la première année, il devrait atteindre son rythme de croisière de 27 000 doses annuelles au bout de trois ans. Le temps libéré par le recours à ce robot permettra aux préparateurs d’assurer des missions à plus haute valeur ajoutée, comme la préparation de médicaments de thérapie innovante, assurent les pharmaciens du CHU.