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La maladie hémorroïdaire
Les hémorroïdes sont des coussinets vasculaires, situés dans le canal anal et au niveau de la marge anale sous la peau, qui participent à la continence fine. Lorsqu’ils sont symptomatiques, on parle de maladie hémorroïdaire.
De quoi s’agit-il ?
• En France, environ 1 personne sur 2 âgée de plus de 50 ans a présenté une crise d’hémorroïdes.
• La physiopathologie est complexe et repose sur deux théories : mécanique (baisse de laxité des tissus) et vasculaire (diminution du retour veineux), engendrant une inflammation et la dilatation excessive des veines hémorroïdaires autour de l’anus.
• Les facteurs de risque sont : la constipation, le troisième trimestre de la grossesse, l’accouchement et le post-partum immédiat, ainsi que les troubles du transit intestinal. L’hyperpression vasculaire, les modifications hormonales, la constipation au cours de la grossesse, ainsi que les efforts de poussés durant l’accouchement en favorisent la survenue.
• Cette pathologie bénigne a une incidence sur la qualité de vie.
Quels sont les symptômes et l’évolution ?
• Les symptômes les plus fréquents sont :
– pour les hémorroïdes internes, saignements et prolapsus (sortie hors de l’anus des hémorroïdes),
– douleur aiguë pour les hémorroïdes externes (congestion hémorroïdaire, voire thrombose œdématiée).
• Les crises hémorroïdaires se résorbent en 3 à 4 jours.
Quels sont les traitements ?
• Le traitement repose en première intention sur des règles hygiénodiététiques et une régulation du transit en cas de constipation persistante avec un traitement laxatif doux.
Les traitements topiques : un large choix de suppositoires et de crèmes peuvent être associés sur une durée de 7 jours. Les topiques simples (oxyde de zinc, bismuth, carraghénane) sont utilisés pour leur effet décongestionnant, protecteur et cicatrisant. Les topiques à base de corticoïdes ont un effet anti-inflammatoire en cas d’œdème. Certains possèdent également un anesthésique local pour lutter contre la douleur.
Traitements médicamenteux oraux : ils sont indiqués uniquement en cas de thrombose hémorroïdaire externe. Ils doivent être de courte durée et reposent, sauf contre-indication, sur la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) le plus tôt possible pendant 3 à 5 jours. En cas de grossesse, ils peuvent être remplacés par une corticothérapie orale éventuellement associée à un traitement antalgique (paracétamol). Les phlébotropes riches en flavonoïdes (exemples : Daflon, Diovenor, Endotélon) peuvent être conseillés sur une durée de 4 à 7 jours en cas de manifestations aiguës.
• Dans les cas plus sévères, un avis spécialisé proctologique peut être nécessaire pour réaliser un traitement instrumental.
• Le traitement de la femme enceinte repose sur le même traitement que la population générale. Cependant, une prise en charge spécialisée est recommandée.
• Dans tous les cas, si les symptômes persistent au-delà de 7 jours, le patient doit être orienté vers un médecin.
Sources : Association française de formation médicale continue en hépato-gastro-entérologie ; Société nationale française de coloproctologie ; Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph.
CONSEILS
– Lutter contre la constipation : s’hydrater et consommer des fibres (lentilles, pois chiches, pruneaux, etc.).
– Pratiquer une activité sportive régulière et éviter les efforts physiques trop intenses.
– Avoir une bonne hygiène anopérinéale (éviter le port de vêtements serrés, utiliser un savon doux).
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